Opération Serval : Point de situation sur les opérations du jeudi 18 avril 2013

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec cent cinquante sorties, principalement dans la région de Tessalit et le long de la boucle du Niger. Une quarantaine de sorties a été dédiée à l’appui des troupes au sol, près de soixante-dix au transport de nos forces et de nos matériels et le reste des sorties étant consacrées au soutien des opérations (ravitaillement et renseignement). Une frappe au nord de Tessalit qui a permis la neutralisation d’un pick-up ennemi.

Le 15 avril, 3 Mirage 2000D, 2 Rafale et 1 avion C135 ont quitté le Mali pour la France (lien vers brève). Ce désengagement s’inscrit dans le cadre de l’allégement du dispositif français au Mali. Ainsi, le dispositif chasse de l’opération Serval comprend désormais 3 Mirage 2000D à Bamako et 6 Rafale à N’Djamena. Ce dispositif est complété par plusieurs avions de type C160, C130, CN235 ou encore par des moyens de contrôle et de commandement, de renseignement et de ravitaillement en vol qui poursuivent leurs opérations depuis le Mali, le Sénégal, le Tchad ou la Côte d’Ivoire.

Au sol, les opérations se poursuivent dans le nord et dans le centre du pays. A l’extrême Nord du Mali, dans la région de Taoudenni, des éléments des forces spéciales appuyés par un SGAM adapté ont conduit une mission de reconnaissance offensive et de fouilles afin de marquer notre présence française dans une zone de transit potentielle des groupes terroristes. Cette opération remarquable de par les distances parcourues (près de 3000 km) a nécessité un soutien logistique adapté avec plusieurs livraisons par air (LPA) pour assurer l’autonomie logistique dans la durée de cette mission. Elle n’a donné lieu à aucun contact avec les groupes terroristes. Aucune trace de passage récent n’a été relevée.

- Advertisement -

A Tombouctou, depuis le 15 avril 2013, le bataillon burkinabé est au complet (3 compagnie et un état-major tactique). Il a débuté sa prise de consignes avec l’EAE du GTIA 2 et procède à la prise en compte de sa zone d’action grâce à l'exécution de patrouilles communes. Parallèlement et comme sur Ménaka, les premiers éléments du détachement de liaison (DLA) français sont arrivés afin d’appuyer la mise en œuvre de cette transition.

Les derniers éléments du GTIA TAP ont quitté le Mali, la plupart étant maintenant rentrés en France. Quelques éléments sont encore stationnés à Abidjan.

Un peu moins de 4000 soldats français sont engagés au Mali, aux côtés des forces armées maliennes et des forces africaines de la MISMA afin d’y mener des opérations de sécurisation visant à permettre au gouvernement malien de recouvrer et de contrôler son intégrité territoriale.