Omar El Béchir jouira de sa liberté à Kigali malgré le mandat d’arrêt dont il fait l’objet

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En amont à cette rencontre des chefs d’Etats africains, Kigali a déclaré n’avoir “aucun droit”, ni “aucune obligation” pour arrêter le dirigeant soudanais. Au contraire, le Rwanda dans une réponse adressée à la Cour Pénale internationale, indique que le président soudanais, Omar el-Béchir est le «bienvenu» au 27e Sommet de l’Union africaine qui s’ouvre dimanche prochain. «Le Rwanda est l’hôte des dirigeants africains invités par l’Union africaine», a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères qui s’exprimait ce jeudi. «Sans équivoque, quiconque invité par l’Union africaine et qui sera là à Kigali, sera bienvenu et sera sous la protection de ce pays».

Cette réponse du Gouvernement rwandais fait suite à une demande d’aide de la Cour pénale internationale pour arrêter Omar el-Béchir, recherché depuis 2009 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et depuis 2010, pour génocide dans la région du Darfour, au Soudan. Kigali fait notamment valoir sa non-signature du traité de Rome, point de départ de création de la CPI.

Le pays estime ainsi n’avoir «aucun droit», ni «aucune obligation» pour arrêter M. Béchir et qualifie de «distraction» la demande faite par la CPI «il y a deux jours». Le même reproche avait été adressé mardi par la justice internationale à l’Ouganda et Djibouti où le dirigeant soudanais avait séjourné récemment. Accusé d’avoir manqué à leur obligation d’arrêter Omar el-Béchir, les deux pays (tous deux membres de la CPI) ont été convoqués devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Ce contentieux entre la CPI et ces pays sur le cas Béchir, ouvre une brèche sur le maintien des pays africains au sein de la CPI ! Question qui sera d’ailleurs abordée lors de ce 27e Sommet de l’organisation panafricaine. Cette dernière accuse la Cour de viser injustement ses dirigeants car l’écrasante majorité de ses enquêtes concernent des pays africains.

Bella EDITH