OCHA : Les civils menacés par les affrontements dans l’est de la RDC

Afriquinfos Editeur
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Selon un communiqué de presse d'OCHA parvenu jeudi à Genève, ces affrontements survenus dans la zone de Kitchanga, entre l' armée gouvernementale et le groupe armé Alliance des patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) ont déjà coûté la vie à près de 80 civils dont un travailleur humanitaire, blessé une centaine, et poussé des milliers d'autres personnes à fuir, dont plus de 5 000 personnes qui se sont réfugiées autour de la base de la mission onusienne à Kitchanga. L'assistance humanitaire n'a pas non plus été épargnée par des violences : entrepôts humanitaires incendiés, des structures sanitaires détruites et le réseau de distribution d'eau de la ville endommagé.

« Trois mois après les évènements de novembre dernier, je suis profondément préoccupé que des milliers de personnes se retrouvent une fois de plus en danger. Je suis particulièrement inquiet de l' aggravation de la violence à base communautaire et des rapports d' arrestations arbitraires. Les parties en conflit doivent épargner les civils, notamment les sites de déplacés internes, et assurer que les organisations humanitaires puissent leur venir en aide», a déclaré jeudi Moustapha Soumaré, coordonnateur humanitaires en RDC.

Les agences humanitaires bravent des conditions sécuritaires précaires pour apporter de l'assistance et évaluer les besoins. Mais la persistance des affrontements entrave la quasi-totalité des missions humanitaires pouvant aider à mieux répondre aux besoins les plus urgents, dont celui de la protection des civils. La communauté humanitaire réclame un accès sans entrave, appelant toutes les parties au conflit et en particulier les autorités congolaises à une implication active et efficace dans la protection des civils et des travailleurs humanitaires.

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Le Nord-Kivu abrite plus de 799 000 de personnes déplacées, soit le tiers de la population déplacée interne de la RDC estimée à 2,6 millions de personnes au 31 janvier 2013. Depuis les attaques ayant conduit à la prise temporaire de Goma en novembre dernier, les agences humanitaires s'attèlent à mobiliser les fonds nécessaires pour venir en aide à des centaines de milliers de personnes. La détérioration actuelle de la situation risque d' aggraver davantage ces difficultés de financement et exposer des personnes à des conditions de vie encore plus précaires.