Le document en question ne précise ni les individus qui ont été placés sur écoute ni les intentions des Etats-Unis. On ne sait non plus si l'espionnage a cessé après 1968, d'après les documents de la NSA rendus publics par l'ancien consultant Edward Snowden.
La NSA espérait garder ces opérations de surveillance secrètes, de crainte que la relation entre les Pays-Bas et les Etats-Unis n'en pâtissent, selon les documents. En octobre, la NSA a admis surveiller les communications postales et téléphoniques néerlandaises, mais a démenti considérer les Pays-Bas comme une "cible".
Le ministre de l'Intérieur néerlandais Ronald Plasterk a confirmé les échanges de données entre les services de renseignement néerlandais et la NSA, mais a condamné l'interception d'appels téléphoniques et de correspondance sans permission. Les documents montrent également que la surveillance d'autres alliés des Etats-Unis, parmi lesquels la Belgique, l'Allemagne, la France et la Norvège, remonte jusqu'à 1946.
En outre, les documents ont révélé que la NSA avait infecté avec des logiciels malveillants plus de 50.000 ordinateurs à travers le monde à la mi-2012, dans le but d'intercepter des données sensibles.
Ces opérations ciblaient entre autres la Chine, la Russie, le Venezuela et le Brésil. D'après le Washington Post, la NSA pratique le cyber-espionnage depuis 1998.