AVOCAT
La visite que le ministre du Commerce, M. Alioune Sarr, a effectue à son siège mardi a été l’occasion pour le président du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDS), le dynamique Mbagnick Diop —par ailleurs patron de presse et président de la commission Culture et Tourisme du Conseil économique et Social —, de faire un vibrant plaidoyer pour les PME-PMI sénégalaises. Lesquelles constituent en réalité l’essentiel du tissu économique sénégalais. En plaidant pour qu’on facilite à ces milliers d’entreprises l’accès au financement bancaire ou au foncier, en demandant également qu’on allège la fiscalité pesant sur elles, M. Mbagnick Diop a parlé pour tout le monde. Et ce sans prendre de gants et sans user de la langue de bois. Qu’il en soit remercié ! Par ailleurs, il a pris courageusement la défense de l’industriel nigerian Aliko Dangoté qui, après avoir investi plus de 300 milliards de francs pour construire une cimenterie à Pout, et embauché des centaines de travailleurs, n’a pas pu démarrer ses activités. En cause, des bâtons dans les roues que lui mettaient les héritiers de feu Serigne Saliou Mbacké. Lesquels, prenant prétexte du fait qu’il aurait empiété sur un terrain appartenant à leur père, l’empêchent de travailler depuis des années. En prenant la défense de Dangoté, Mbagnick, qui est pourtant un talibé mouride, a sans doute beaucoup poussé les juges de la Cour suprême à faire preuve de hardiesse. Toujours est-il que, moins de 24 heures après sa sortie, les juges de la haute Cour ont débouté définitivement les héritiers du défunt khalife général des Mourides. Bravo, « Souche » !
CHAOUKI HAIDOUS
Pour avoir négocié personnellement avec les professionnels et autres producteurs de lait dans le but d’obtenir une baisse des prix des denrées de première nécessité, le président de la République, M. Macky Sall, ne s’est pas trompé de stratégie. En effet, non seulement les laitiers sénégalais ont baissé les prix, mais encore ils ont obligé les commerçants et boutiquiers à appliquer les nouveaux tarifs. Et malgré la hausse des cours mondiaux du lait, les industriels sénégalais qui supportent des charges de transport et de conditionnement ont diminué les prix. A ce propos, « Le Témoin » vous révèle que le déclic de l’application des nouveaux prix du lait au Sénégal est l’œuvre de Satrec-Vitalait. Considéré comme le n°1 du lait au Sénégal, Vitalait a tellement inondé en lait le marché national avec ses produits vendus aux nouveaux prix que toutes les autres marques ont été obligées de s’aligner. N’est-ce M. Chaouki Haidouss ? « Lorsque le président de la République nous a reçus pour exprimer sa volonté de baisser les prix du lait, nous ne pouvions pas faire autrement que de l’accompagner dans sa politique sociale. Mieux, nous sommes prêts à l’accompagner pour d’autres mesures visant à alléger le panier de la ménagère… » nous a déclaré en substance le Pdg de Satrec-Vitalait.
Souhaitons que les professionnels du riz et de la tomate en fassent de même….
SERIGNE MBOUP
Qu’on aime Serigne Mboup ou pas, force est de reconnaître qu’il est en passe de devenir le n° 1 de la construction automobile au Sénégal, voire dans la sous-région. Avec « Ccbm Industries », son usine de montage, l’homme d’affaires Serigne Mboup va produire annuellement plus de 450 voitures légères et 125 camions ainsi que des tracteurs et autres engins lourds comme des Caterpillars etc… En tout cas, Serigne Mboup est entrain d’industrialiser le Sénégal pour le transformer en dragon industriel de la sous-région. Une seule fausse note lors de l’inauguration de son usine de montage automobile : le président de la République, M. Macky Sall, aurait dû faire des commandes fermes de plus de 500 véhicules et autres engins pour donner le bon exemple. Et ce, comme le font les gouvernements des pays américains et européens qui commandent par centaines des avions, des blindés ou des missiles pour faire tourner leurs industries !
« Le Témoin » N° 1135 –Hebdomadaire Sénégalais ( AOUT 2013)
