Niamey (© 2025 Afriquinfos)- Le Niger, le Burkina Faso et le Mali réunis au sein de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) unissent leurs forces pour créer une Armée commune. Une « force unifiée » de 5.000 soldats issus des Armées des trois pays sahéliens va voir le jour dans les prochaines semaines pour lutter contre les jihadistes. Annonce ce mardi 21 janvier 2025 du général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense.
Cette initiative vise à intensifier la lutte contre le djihadisme dans la région du Sahel, en réponse aux attaques répétées de groupes terroristes. La force commune, qui comptera 5.000 soldats, sera équipée de moyens aériens et terrestres, de systèmes de renseignement et d’un dispositif de coordination efficace. Le général Salifou Mody a souligné que cette Armée pourrait bientôt être déployée. Précisant qu’il ne restait plus que ‘’quelques semaines’’ avant sa mise en action.
« Dans cet espace commun, nos Forces pourront désormais intervenir ensemble« , a déclaré le général Salifou Mody, informant que cette « force unifiée est pratiquement prête’’. « Cette force unifiée aura non seulement son personnel, mais ses moyens aériens, terrestres, de renseignement et, bien sûr, son système de Coordination« , a-t-il ajouté lors d’une interview sur la Télévision publique nigérienne.
Les trois pays de l’AES constituent un vaste territoire enclavé de 2,8 millions de kilomètres carrés. Ils font face aux attaques récurrentes de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe État islamique depuis plus d’une décennie.
« Nous faisons face aux mêmes types de menaces »
« Nous sommes dans un même espace, nous faisons face aux mêmes types de menaces, notamment cette menace de groupes criminels. Il fallait mutualiser nos efforts« , a expliqué le général Mody. « C’est nouveau, c’est original et c’est sécurisant pour notre espace et pour nos populations » a-t-il ajouté. Les pays de l’AES mènent déjà des opérations ponctuelles conjointes contre les jihadistes, notamment dans la zone dite « des trois frontières » où les attaques sont les plus nombreuses.
Ils ont annoncé leur départ de la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest), une organisation régionale qu’ils jugent inefficace face à leurs défis sécuritaires, et qui avait menacé de rétablir le Président Bazoum par la force, après le coup d’État du 26 juillet 2023. Ce départ sera effectif le 29 janvier, un an après l’annonce de ces 3 Etats, conformément aux textes de l’organisation.
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