Le nouveau A330 de Syphax Airlines toujours bloqué à l’aéroport Tunis-Carthage

Afriquinfos Editeur
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"Chaque jour de retard dans l'entrée en activité de cet avion destiné aux vols long-courriers coûte à la compagnie 50.000 dinars, alors que l'Airbus devait entrer en exploitation une semaine après sa livraison : nous avons déjà enregistré 20 jours de retard", a déclaré vendredi le patron de Syphax Airlines Mohamed Frikha.

En réaction, le ministère tunisien du Transport a précisé dans un communiqué officiel que "le lancement des vols sur l'avion A330, El Qods, nécessite l'approbation des manuels de procédures techniques qui concernent la maintenance et l'exploitation de cet appareil".

D'après le département du transport, "Syphax Airlines n'a présenté ces manuels que partiellement et avec un grand retard malgré les correspondances adressées par le ministère du Transport pour parachever les procédures nécessaires à l'obtention de l' autorisation d'exploitation".

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L'activité du transport aérien international est soumise à un ensemble de conditions techniques et juridiques relatives à la sécurité, à l'exploitation et à la maintenance de l'avion pour garantir qu'il soit en état de voler, lit-on dans le communiqué.

Pour le cas de l'appareil "El-Qods" de Syphax Airlines, "il s' est avéré que les manuels en question comportent plusieurs erreurs et des données contradictoires" d'autant que le manuel de maintenance "ne concerne même pas l'A330 mais un autre appareil", toujours selon le communiqué du ministère du Transport.

Pour le patron de Syphax Airlines Mohamed Frikha, le problème n'est pas dans les manuels de maintenance mais plutôt dans la maintenance même. Selon lui, "La non-autorisation de l'avion à entrer en exploitation est due en fait à la signature d'un contrat de maintenance avec Air France et non pas avec Tunisair" ( transporteur national).

Cette dernière (Tunisair), a-t-il fait remarquer, "ne dispose ni des pièces de rechange ni de la main d'oeuvre qualifiée pour assurer la maintenance de ce type d'avion". En plus, "Air France qui compte 29 avions de ce type, s'est engagée à livrer à Syphax Airlines un avion de remplacement en cas d'incapacité de réparer une éventuelle panne : un engagement qui ne pourra pas être honoré par Tunisair", a argumenté le président directeur général de Syphax Airlines.