Paris (© 2019 Afriquinfos)- La célébration de la journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains a été une fois encore été l’occasion pour des personnes concernées par le sujet de s’exprimer.
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et espérer que les choses changent », affirme Antonio Vitorino, le directeur général de l’OIM.
« Ces images resteront à jamais gravées dans nos mémoires : des familles aux abois, tassées dans des conteneurs suffocants ou dans de frêles embarcations. Des corps échoués sur des rivages et des plages après un voyage qui n’a pas abouti. Des êtres humains marqués et brisés par des années de maltraitance et d’exploitation.
« Je suis conscient qu’un grand nombre de personnes migrent non seulement pour fuir des situations désespérées, mais aussi pour réaliser leurs aspirations. Je conviens que les gouvernements ont un intérêt légitime à protéger leurs frontières et à gérer les flux migratoires. Je sais que, souvent, les gouvernements doivent trouver un équilibre entre les intérêts de leur population et les besoins humanitaires des migrants, qui semblent parfois inconciliables. », a-t-il dit
Cependant, Pour M. Vitorino, M. il est dans l’intérêt de tous d’assurer le respect de la dignité humaine et de défendre les droits de l’homme, a-t-il rappelé.
Avec des partenaires gouvernementaux, de la société civile et du secteur privé, l’OIM s’emploie sans relâche à éliminer les pratiques délétères en matière de recrutement international de main-d’oeuvre. Nous nous battons pour faire connaître les droits des migrants qui franchissent des frontières pour occuper des emplois difficiles qui ne peuvent être pourvus dans beaucoup de pays prospères, et nous veillons à ce que ces droits soient protégés et défendus.
Aujourd’hui, cependant, en cette Journée mondiale de la lutte contre la traite, ne nous appesantissons pas sur ce que nous ressentons face aux migrants victimes de la traite.
Bien plutôt, cette journée nous rappelle qu’une année de plus s’est écoulée, au cours de laquelle, malgré tous nos efforts, nous n’en avons toujours pas fait assez. Il est temps de mettre fin à la traite des hommes, des femmes et des enfants dans le monde entier.
Ces efforts ne sont toutefois pas suffisants. Il nous faut également traquer les trafiquants. Et nous devons tenir les gouvernements des États Membres de l’OIM pour responsables lorsqu’ils ne protègent pas les victimes des trafiquants.
La migration est de plus en plus considérée comme un moyen de fuir un conflit, l’instabilité, l’insécurité alimentaire, une catastrophe naturelle et le changement climatique. Nous savons que les mouvements massifs de population font le lit des éléments criminels et leur permettent de se développer pour profiter de ceux qui migrent.
Or, cette constatation n’a pas encore débouché sur des mesures suffisantes permettant de mettre fin aux facteurs qui poussent à entreprendre une migration dangereuse ou de répondre aux besoins de protection et d’assistance des migrants. Aujourd’hui,
Malheureusement, de nombreux gouvernements s’en prennent d’abord aux ONG qui portent secours aux migrants vulnérables, plutôt qu’aux trafiquants et aux passeurs, a souligné également M. Victorino.
I.N.