Le Premier ministre éthiopien entame une visite historique en Erythrée

Afriquinfos
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l’arrivée du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ce dimanche à Asmara

Asmara (© 2018 Afriquinfos)- Une visite historique, telle peut être qualifié l’arrivée du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ce dimanche à Asmara, la capitale de l’Erythrée.

Première d’un dirigeant éthiopien en Erythrée depuis vingt ans, cette visite intervient au moment où les deux pays ont commencé à prendre des mesures pour mettre fin à leur litige frontalier vieux de deux décennies qui a débouché sur une guerre sanglante de 1998 à 2000, faisant au total quelque 70.000 morts.

M.Ahmed a été accueilli à l’aéroport international d’Asmara par le président érythréen Isaisas Afwerki et les deux hommes devraient discuter des efforts permettant d’établir une paix durable entre les deux pays.

Fitsum Arega, directeur de cabinet du Premier ministre éthiopien a dans un communiqué diffusé plus tôt dimanche, indiqué que les discussions entre les deux hommes porteraient sur les moyens de faire revivre une histoire commune interrompue par deux décennies de conflits.

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Après que le parti au pouvoir en Ethiopie, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), a annoncé le 5 juin son intention de mettre en œuvre sans condition l’accord de paix conclu en juin 2000 à Alger, Addis-Abeba a accueilli une délégation érythréenne dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Osman Salah, la première de haut niveau à se rendre en Ethiopie en vingt ans.

Grâce à l’accord-ci,  la guerre frontalière qui perdurait depuis deux ans est arrivée à son terme. Toutefois,  un face-à-face tendu s’est néanmoins poursuivi, les deux parties participant ponctuellement à des accrochages. Jusqu’à ce mois, l »Ethiopie avait refusé d’accepter totalement les résultats de l’accord d’Alger, notamment de restituer à l’Erythrée le contrôle de la ville de Badme, le nœud même du litige  entre les deux pays.

L’Erythrée a pour sa part exigé jusqu’à récemment, sur le fait qu’une démarcation des frontières devait être effective avant toute négociation sur la normalisation des relations.

Innocente Nice