"La grève va toucher tous les secteurs, en amont et en aval, de l’industrie pétrolière et gazière, car tous les membres des syndicats vont cesser leurs activités dans toutes les installations", ont déclaré dans un communiqué commun les syndicats des cadres et des ouvriers, le Petroleum and Natural Gas Senior Staff Association et le National Union of Petroleum and Natural Gas Workers.
Selon les grévistes, cette cessation des activités est motivée par "l’incapacité du gouvernement à maintenir en bon état les raffineries et à baisser les prix du carburant à la pompe pour répercuter la baisse mondiale des cours du pétrole’’.
Les syndicats accusent également le gouvernement de négliger la lutte contre le vandalisme des oléoducs, de retarder une nouvelle législation dans l’industrie pétrolière afin de lutter contre les pratiques de corruption et les méthodes injustes de management dans le secteur.
Cette grève "ne sera pas suspendue" tant que le gouvernement et les opérateurs ne témoigneront pas "d’un fort engagement" à répondre aux demandes syndicales, préviennent les syndicats qui demandent également un meilleur entretien des routes, en très mauvais état.
Bien que premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria importe l’essentiel de son carburant en raison d’une insuffisance flagrante de ses capacités de raffinage.
AMBROSINE LAMY
