Niger : Le président du Parlement juge l’accord avec Areva "incomplet"

Afriquinfos Editeur
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Aux termes de cet accord de partenariat stratégique, intervenu après près de 18 mois d'intenses négociations, avec notamment la mise en vigueur des dispositions fiscales du code minier de 2006, il est également convenu que le Niger et Areva proposent aux Conseils d'administration des deux sociétés (Somaïr et Cominak) des directeurs généraux de nationalité nigérienne avant le 30 juin dernier et le 30 juin 2016, respectivement.

En outre, quelques 90 millions d'euros seront injectés dans la réhabilitation de la route Tahoua-Agadez-Arlit dite "Route de l'uranium".

Cependant, le démarrage de l'exploitation du gisement d'uranium d'Imouraren, qui ferait du Niger le 2e producteur mondial (5.000 tonnes par an), est renvoyé aux calendes grecques.

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"Son exploitation dépendra de l'amélioration des conditions du marché international", ont convenu les deux parties.

Pour le président du parlement nigérien, le report de l'exploitation de cet important gisement d'uranium d'Imouraren, lui inspire "des inquiétudes légitimes".

En effet, selon Hama Amadou, "le site de Cominak est en voie d'épuisement d'ici deux ans, et si Cominak ferme sans qu'Imouraren n'ait démarré, cela constitue d'énormes pertes d'emplois pour le pays".

"Le présent accord qui a été signé ne fait pas cas de cette difficulté qui se profile à l'horizon", a-t-il fait remarquer.

"Areva campe sur les positions qui lui sont favorables", a martelé Hama Amadou.

Or, pour le gouvernement nigérien, il s'agit plutôt d'un accord "bien équilibré" pour les deux parties.

"J'ai tout fait, le gouvernement a tout fait pour que les intérêts du Niger soient sauvegardés et c'est le cas. Les intérêts du Niger ont été défendus. Nous avons décidé dans le cadre de ces accords d'appliquer de nouvelles conditions fiscales à Areva", a indiqué le président nigérien Mahamadou Issoufou, vendredi dernier, lors du point de presse animé à l'occasion de la visite de son homologue français François Hollande à Niamey.

"Je me réjoui de cet accord signé. C'est un accord équilibré. Ce partenariat équilibré est une condition sine qua non de la durabilité de nos relations", a précisé le chef de l'Etat.

 

 

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