En procédant à la clôture des travaux de la session extraordinaire de l'Assemblée nationale, M. Hama Amadou, a dans un ton violent, dénoncé "l'incurable hypocrisie" des commerçants nigériens, qui ont dupé de façon sans vergogne la borne foi des gouvernants, en leur promettant de veiller au maintien des prix de produits de première nécessité, au cours du mois de ramadan.
En effet, selon le président du Parlement nigérien, il est de commune renommée, que la cherté de la vie a atteint, en raison du mois de ramadan, des proportions hors de tout propos.
La spéculation sur les prix, et la flambée inflationniste qui en résulte, et en train de mettre ainsi l'écrasante majorité de nos concitoyens, dans une situation où la précarité le dispute à l'anxiété permanente, pour la plupart des chefs de famille confrontés à des obligations d'un quotidien exigeant, que leur revenu malheureusement ne peut plus supporter.
Pourtant le gouvernement, très tôt, s'était évertué, à anticiper les problèmes liés au carême, en défiscalisant la plupart des produits de première nécessité. C'est ainsi que le riz, le mil le maïs et le sorgho, sont exonérés, à l'importation, de tous droits taxes.
A la faveur des avantages, les commerçants s'étaient engagés à veiller au maintien des prix de ces produits dans les limites, dupant de cette façon sans vergogne la borne foi des gouvernants.
Pour le président de l'Assemblée nationale, il est donc impératif, tout en s'efforçant de respecter les principes de la libéralisation du commerce, de faire entorse à ceux-ci en revenant purement et simplement au contrôle des prix en ce qui concerne les produits de première nécessité.
En effet, il est inacceptable, devait-il ajouter, de laisser libre cours, aux excès des commerçants véreux, dans la fixation des prix sachant pertinemment qu'ils ne s'embarrassent aucunement de respecter la règle d'or du libéralisme en matière d'offre et de demande.