Durant un séjour de deux jours, Nicolas Sarkozy a été reçu avec tous les honneurs d’un chef d’Etat. Il n’a pas manqué de vanter les mérites de Mohammed VI depuis son accès au trône, il y a 16 ans. «Depuis 1999, il y a un roi qui tient la barre. Depuis 1999, quel pays arabe a fait un tel chemin vers la modernité ?», s’est interrogé l’ancien chef d’Etat français en ouverture d’une réunion de la section locale de son parti à Casablanca, la capitale économique marocaine. «Vous vivez dans un pays stable et quand il y a eu toute la période des printemps dits arabes, beaucoup d’observateurs ont vu le Maroc comme un maillon faible, mais il a été un maillon fort», a encore déclaré Sarkozy à son auditoire.
Un nouveau départ pour Rabat et Paris
Après un an de crise diplomatique entre Paris et Rabat liée à des dépôts de plaintes en France visant Abdellatif Hammouchi, patron du contre-espionnage marocain, la page de la mésentente a été tournée en faveur d’une signature d’une nouvelle convention judiciaire en cours d’examen par le parlement français.
Le chef des Républicains s’est abstenu de revenir sur les détails de cette crise lors de son discours; par contre, il est revenu sur ses propos controversés au sujet de la migration. Il avait provoqué l’ire de la gauche en comparant l’afflux des migrants en Europe à une grosse fuite d’eau. «D’abord, le fait que ça soit des migrants ne change rien au fait que ce sont des êtres humains», a essayé de rectifier N. Sarkozy.
Innocente Nice