L'objectif de la 49e Conférence de sécurité de Munich, qui a commencé vendredi et s'étale sur trois jours, est de permettre aux experts d'échanger leurs points de vue sur la sécurité afin d'apporter leur contribution à la promotion de la coopération et du dialogue entre les pays du monde.
Évoquant le conflit entre le gouvernement et les rebelles islamistes au Mali, Jean-Claude Mallet, conseiller pour le ministre français de la Défense, a indiqué que son pays tentait de faire avancer le processus politique, étant donné que la France et ses partenaires africains sont capables de sécuriser d'autres villes, étape par étape.
"L'intervention militaire n'aura de sens que si elle se s'inscrit dans le processus politique qui appartient au Mali," a indiqué M. Mallet.
Mercredi, la France a exhorté le gouvernement malien à entamer des négociations avec "les représentants légitimes" du peuple dans le nord du pays, après l'arrivée de ses troupes à Kidal, dernière grande ville malienne occupée par les rebelles.
En réponse, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a indiqué que le dialogue était ouvert pour les rebelles séparatistes du Mouvement national touareg pour la libération de l'Azawad (MNLA), mais qu'il ne pouvait y avoir de pourparlers avec les groupes islamistes liés à al-Qaïda.
Pour sa part, le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maiziere, a indiqué : "Nous sommes tous parfaitement conscients de cela : l'intervention militaire n'est que le début d'un long processus vers une résolution à long terme de ce conflit."
L'Allemagne a envoyé des avions-cargos au Mali pour fournir un soutien logistique aux troupes de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), auquel s'ajoute une aide humanitaire de plusieurs millions d'euros, mais refuse toutefois d'envoyer ses troupes au Mali.