Mozambique: l’homosexualité et l’avortement ne sont plus passibles de peine !

Afriquinfos Editeur
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La décision n’a pas donné lieu à une manifestation de gay pride dans le pays. Il y a une relative indifférence autour du nouveau code. Néanmoins, les défenseurs des droits LGBT parlent de « victoire symbolique ». «Cela ne va pas fondamentalement changer grand-chose pour nous. L'inclusion sociale reste le principal défi», a déclaré un étudiant qui a requis l’anonymat et qui milite au sein de Lambda, la seule association LGBT qui n’est pas toujours reconnue officiellement au Mozambique. Pour le blogueur Dercio Tsandzana, «la plupart des Mozambicains ne nie pas l’homosexualité, mais on ne peut pas dire non plus qu’elle soit acceptée».

Pour les observateurs, le pays  a fait un grand pas dans la reconnaissance des droits des homosexuels. Ce qui n’est pas le cas dans les autres pays de l’Afrique australe. En effet, le Zimbabwe de Robert Mugabe est très hostile aux mariages de personnes de même sexe. De même, en Afrique du Sud qui a pourtant légalisé l’homosexualité en 2006, des actes de violences perpétrés contre les gays sont toujours d’actualité.

L’ancien Code pénal qui date de l’époque coloniale (le pays a été colonisé par le Portugal) n’a jamais été appliqué depuis l’indépendance du Mozambique (1975). Il stipule des « mesures de sécurité » à l’endroit de ceux qui « s’engagent habituellement dans des actes contre nature ». En clair, ceux qui se livrent à ces actes étaient passibles de trois (03) ans de travail forcé.

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Anani   GALLEY