Mozambique : Le gouvernement compare la Renamo à un mouvement rebelle

Afriquinfos Editeur
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"Imaginez le gouvernement du Nigeria remettre l'armée à Boko Haram, et le gouvernement afghan remettre l'armée aux talibans. Ce n'est pas possible", a déclaré le ministre mozambicain des Transports, Gabriel Muthisse, membre de la délégation gouvernementale.

  M. Muthisse a ajouté que le gouvernement est prêt à inclure les militants de la Renamo dans les forces armées et aussi à les aider à s'intégrer socialement.

 De son côté, l'ancien mouvement rebelle insiste sur le retrait des troupes gouvernementales de la région de Gorongosa, province centrale de Sofala, comme condition pour mettre un terme aux hostilités contre le gouvernement.

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"Il est vrai que les intérêts des Mozambicains sont pacifiques. Nous voulons voir la mise en place d'une armée unifiée pour servir les habitants et le pays, et non une armée qui serve une partie déterminée", a déclaré le négociateur en chef de Renamo, Saimone Macuiana.

Renamo demande le leadership de l'armée et de la force de police, mais M. Muthisse a répondu que le gouvernement ne peut accepter seulement l'intégration des combattants de la Renamo dans les Forces armées mozambicaines (FADM) et la police.

La Renamo, dirigée par Afonso Dhlakama, accuse le parti au pouvoir, le Frelimo, de monopoliser l'armée.

 Il s'agit du 61ème cycle de négociations entre le gouvernement et la Renamo, mais il se trouve dans l'impasse, car les deux partis n'ont pas réussi à s'entendre sur les termes de référence qui devraient guider les observateurs internationaux attendus au Mozambique pour les aider dans les négociations militaires.

 La Renamo a intensifié ses attaques la semaine dernière, surtout dans la région centrale du pays, contre les convois sur l' autoroute reliant le nord et le sud du pays, faisant de nombreux blessés et des dizaines de morts autant civils que militaires.