A quelques jours des élections européennes, chacun fait campagne. C’est le cas de Jean-Marie Le Pen qui a tenu une réunion publique hier à Marseille. Si ses déclarations au cours de la réunion n’ont rien de nouveau (critique de la « politique de décadence » du pouvoir, menaces d’un « remplacement de la population », blâme de l’espace Schengen, etc.) les propos qu’il a tenus avant cette réunion, lors d’une discussion avec certains collègues du Front National (FN), ont choqué l’opinion publique.
Face à ce qu’il appelle un « remplacement de la population » française par celle immigrée et le fait que, selon lui, « l'immigration ne rapporte pas 20 milliards par an, elle coûte 100 milliards par an », le fondateur du FN a proposé une solution radicale. Il propose tout simplement de laisser faire la nature, voire de l’encourager. Il a annoncé que les problèmes liés à l’explosion démographique dans le monde et à l’immigration pourraient être réglés par « Monseigneur Ebola […] en trois mois ».
Une réflexion qui fait polémique à la vue des ravages du virus Ebola sur le continent africain. Le virus, apparut chez l’Homme en 1976 a déjà fait plusieurs centaines de victimes et est à l’origine d’une nouvelle épidémie en Afrique de l’ouest depuis le mois de mars. Entre janvier et le 12 mai, la Guinée a ainsi enregistré 83 décès et 133 cas de fièvre Ebola.
Le virus Ebola est souvent mortel chez l’Homme, au cours des épidémies le taux de mortalité peut atteindre 90% selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Hautement transmissible, ce virus provoque des fièvres intenses, des vomissements et diarrhées, une insuffisance rénale et hépatique et dans certain cas des hémorragies internes ou externes. Il n’existe aucun vaccin préventif contre Ebola même si actuellement plusieurs sont en train d’être testés. De même, aucun traitement spécifique ne permet de lutter contre la maladie. Les personnes atteintes sont placées en soins intensifs, principalement pour lutter contre la déshydratation.
