MOSCOU (© CHRONIQUE «WORLD CUP 2018 SPIRIT» Afriquinfos) – Avec le match nul arraché ce lundi 25 juin face à de solides Espagnols, les Marocains vont davantage regretter leur rencontre perdue face à un Iran à leur portée le 15 juin dernier. Somme toute, il y a des raisons d’espérer une poursuite du renouveau chez les Lions de l’Atlas.
Les Marocains quittent le Mondial 2018 la tête haute, mais avec d’énormes regrets. Contre le Portugal et l’Espagne, on a retrouvé le Maroc qui s’est brillamment qualifié pour la Coupe du monde 2018, zone Afrique. Pendant longtemps, les Lions de l’Atlas et leurs supporteurs redéfileront dans leurs têtes le film du but encaissé contre l’Iran lors de leur premier match. Un but qui a compromis d’entrée de jeu leur qualification pour le second tour. Un but qui a surtout rebattu les cartes dans le groupe B. Car un match nul ou une victoire des Lions durant Maroc-Iran aurait dû tout changer, et garantir une finale de poule de folie et de rêve Maroc-Espagne ce 25 juin 2018.
Plus forts, plus rigoureux tactiquement à l’avenir
Les critiques opposées au coach Hervé Renard au sujet de son coaching perdant contre l’Iran (son onze d’entrée et ses remplacements effectués) ont pris tout leurs sens ce 25 juin, au regard des performances étalées par les deux buteurs marocains Khalid Boutaïb et Youssef En-Nesyri face à la réputée Espagne. Deux joueurs remplaçants sur le match perdu qui a valu in fine une qualification pour le second tour du Mondial aux Lions.
Incontestablement, une nouvelle dynamique est née au sein de l’effectif d’Hervé Renard. Le groupe qui a disputé ce 21è Mondial renferme dorénavant des valeurs sûres à même de lui faire gagner des duels contre toute équipe nationale compétitive. Les spécialistes du ballon rond retiendront des noms de joueurs au-dessus de la moyenne comme le fougueux et généreux dans l’effort Noureddine Amrabet, le prometteur portier Mounir El Kajoui, le stratège Hakim Ziyech ou encore le solide et expérimenté Khalid Boutaïb. Des noms précités qui devraient très vite changer de clubs au regard de leurs performances affichées lors des sorties du Maroc au Mondial 2018. Cette nouvelle dynamique naissante au sein des Lions de l’Atlas devrait davantage se sublimer quand des joueurs confirmés comme Achraf Hakimi, Nabil Dirar, Da Costa, Belhanda ou Mendyl atteindront de nouveau leur vitesse de croisière en équipe nationale. Sans compter une plus grande éclosion et maturité tactique d’Ayoub El Kaabi (recordman de buts marqués dans un CHAN) dans les mois à venir.
Un groupe est né : il devrait bousculer l’ordre établi sur l’échiquier africain du football à la faveur de la prochaine CAN si la rigueur reste maintenue autour de cette formation sur le plan administratif, avec la préservation d’une dose de professionnalisme et d’humilité chez les joueurs eux-mêmes. Ce cocktail d’atouts aura aussi besoin de la pérennisation de son staff dirigeant. Plus que jamais, quelles que soient les rallonges financières à projeter, le Maroc a tout intérêt à conserver le coach Hervé Renard pour les multiples défis qui attendent le foot marocain durant les prochains mois.
Par Georges SAMIR