Moncef Slaoui, l’immunologiste missionné par Trump pour trouver un vaccin au Coronavirus

Afriquinfos Editeur
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Trouver un vaccin au coronavirus

Trouver un vaccin au coronavirus | Le monde entier s’active à trouver un vaccin  à la crise du Covid-19. Les Etats-Unis ont de leur côté décidé de confier cette tâche au docteur Moncef Slaoui, un immunologiste nommé par Donald Trump et présenté à la presse depuis la Maison-Blanche.

Âgé de 60, le belgo-marocain a été chargé par le locataire de la Maison-Blanche de la quête d’un vaccin contre la pandémie du coronavirus en un temps record (d’ici janvier 2021). Sa désignation n’a pas surpris dans le milieu scientifique au vu de sa carrière.

Donald Trump a présenté Moncef Slaoui alors qu’il annonçait sa nomination à la tête de l’opération « Wrap Speed ».

« Monsieur le président, j’ai récemment vu les premiers résultats d’une étude clinique sur un vaccin. Grâce à ces données, je suis encore plus confiant dans le fait qu’on pourra délivrer quelques millions de doses de vaccins d’ici fin 2020. Je crois que ces objectifs sont très crédibles », assure toutefois Moncef Slaoui, prenant la parole après le président américain. « Je crois également qu’ils sont extrêmement difficiles. Toutefois, j’ai confiance en notre équipe pour les mettre en œuvre. » »

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Né au Maroc, Moncef Slaoui développe un intérêt particulier pour la médecine après le décès de sa soeur de la coqueluche. Ne réussisant pas à entrer dans une université française, il entame des études de biologie en Belgique, à l’université libre de Bruxelles (ULB). Après un doctorat en biologie moléculaire et en immunologie, l’homme se rend à Harvard pour prolonger ses études. Il revient toutefois en Belgique par la suite où il enseigne à l’ULB et à l’UMons. Mais il opte finalement pour le privé et entre chez SmithKline RIT (qui fait maintenant partie du groupe GSK). Moncef Slaoui va gravir les échelons pendant trente ans, jusqu’à devenir le président du département vaccins et, ensuite, le le numéro 2 du géant pharmaceutique britannique.

Son apport dans le domaine pharmaceutique est incontestablement important. Il a notamment développé des vaccins contre la gastro-entérite, contre Ebola et contre le cancer de l’utérus. Des découvertes et une position au sein de l’entreprise GSK qui lui valent de figurer parmi les cinquante personnalités qui changent le monde dans le magazine « Fortune ». L’immunologiste quitte toutefois GSK en septembre 2017 pour rejoindre la société Medicxi.

Une nomination qui crée la polémique

Le « nouveau tsar du vaccin » ne fait toutefois pas l’unanimité aux Etats-Unis. Plusieurs personnalités politiques pointent du doigt un conflit d’intérêt dans sa nomination. La sénatrice démocrate, Elizabeth Warren, souligne ainsi que l’homme détiendrait toujours actuellement des actions (équivalant à plus de 10 millions de dollars) chez Moderna, une société de biotechnologie ayant elle-même lancé les essais pour un vaccin contre le coronavirus.

Inconnu du grand public, le docteur Slaoui bénéficie d’une réputation solide dans le domaine de la vaccination. Né à Agadir, au Maroc, il fait ses études à Bruxelles en immunologie et biologie moléculaire. D’abord enseignant en Belgique, il rejoint de grands groupes pharmaceutiques et devient même numéro 2 de l’un d’eux.

A ce jour,  Moncef Slaoui vit  entre les États-Unis et Londres. Il faisait partie jusqu’à il y a quelques jours de la direction d’un groupe de biotechnologies qui travaillait déjà sur un vaccin contre le coronavirus.

Innocente Nice

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