New York (© 2016 Afriquinfos) – Samuel Mebiame, le fils d’un ancien Premier ministre gabonais, a été arrêté le 18 août dernier à New York. Ce dernier est soupçonné d’avoir attribué des pots-de-vin à des dirigeants pour l’obtention de concessions minières. La justice américaine cherche désormais à savoir quelles sont les autres implications dans ce vaste scandale de corruption.
Outre le fils de l’ancien Premier ministre du Gabon Léon Mebiame, soupçonné de corruption au Niger, en Guinée et au Tchad pour l’obtention de concessions minières, d’autres personnalités du monde politiques ou du milieu des affaires sont également impliquées dans la même affaire.
La justice américaine élargit son enquête un mois après l’arrestation de Samuel Mebiame
Selon les enquêtes menées par la justice américaine, Samuel Mebiame agissait au nom d’Africa Management Limited (AML), une société d’investissement dans les mines africaines créée en 2007, en partie détenue par le capital-investisseur Och-Ziff Capital Management.
Mais deux associés sud-africains en étaient aussi partie prenante: d’un côté le conglomérat Mvelaphanda, détenu par Tokyo Sexwale, figure de la lutte contre l’apartheid et ex-ministre sud-africain de l’Habitat. Le second, Palladino Capital, la société qui appartient au très discret homme d’affaires sud-africain Walter Hennig.
La justice américaine élargit donc ses investigations et cherche à savoir dans quelle mesure ces associés étaient au courant des activités de Samuel Mebiame. Les charges qui pèsent sur lui ne s’arrêtent pas là et concernent aussi la Guinée. L’homme d’affaire gabonais aurait admis avoir versé des pots-de-vin à des dirigeants guinéens jusqu’au Président Alpha Condé dont le nom est également mentionné.
Pour l’heure, ni Walter Hennig, ni Och-Ziff Capital Management n’ont fait aucun commentaire sur ces allégations.
Innocente NICE
