"Nous sommes en train de la vérifier, mais elle semble plausible parce que des revendications précédentes d'Aqmi avaient été publiées de la même façon", a affirmé M. Fabius sur la chaîne d'information i>TÉLÉ.
En effet, la branche nord-africaine d'Al-Qaïda a eu plusieurs fois recours à l'agence de presse en ligne Sahara medias pour faire part de leurs actions dans la région. Elle a adressé mercredi soir un communiqué à cette agence revendiquant le rapt et l'assassinat des envoyés spéciaux au Mali de Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, commis le 2 novembre dernier. Interrogé sur les circonstances du décès des deux journalistes, le ministre français a évoqué une possible panne de la voiture des ravisseurs qui les aurait amenés à abattre leurs victimes avant de prendre la fuite.
"L'hypothèse de la panne est possible. Ce qui est certain, c'est que cette voiture s'est arrêtée dans le désert et que c'est à ce moment-là que nos compatriotes ont été assassinés par des rafales de balles", a détaillé M. Fabius. "L'alerte a été donnée (après l'enlèvement des deux reporters). Mais, il n'y a pas eu de contact ni visuel ni par le feu entre les hélicoptères (de l'armée française) qui ont été envoyés et les voitures, et puis la voiture des ravisseurs", a-t-il encore précisé.
"Les ravisseurs ont été coursés, mais on ne les a pas rattrapés", a indiqué le chef de la diplomatie française. La présidence française a réagi la veille, mercredi, à l'annonce de la revendication par Aqmi de l'assassinat des deux journalistes de RFI, en indiquant que "ces crimes ne (resteraient) pas impunis quels qu'en soient les auteurs".
