«Si le virus Zika est grave, alors nous ne participerons pas aux Jeux olympiques». Cette phrase lâchée par Kipchoge Keino, le président du Comité national olympique kényan (Nock), dans un entretien avec le journal The Standard, a créé la surprise. «La santé de nos athlètes est plus importante que les Jeux», a-t-il ajouté. Qualifié d’«urgence de santé publique à portée mondiale» par l’Organisation mondiale de la santé, OMS, le virus Zika sévit particulièrement en Amérique latine, notamment au Brésil, le pays le plus touché avec 1,5 million de patients.
L’absence du Kenya aux JO 2016 serait particulièrement marquante en athlétisme, malgré les nombreuses accusations de dopage dont il fait objet. En 2015, le Kenya était devenu le premier pays africain à finir en tête du classement des médailles aux championnats du monde en la matière. Toutefois, le président de la Fédération kényane d'athlétisme, Jackson Tuwei, a fait savoir que la décision finale sera prise lorsque les autorités sanitaires locales et le Gouvernement seraient consultés. «Je pense que nous aurons trouvé une solution d’ici août», a-t-il affirmé. Le gouvernement brésilien n’envisage aucunement d’annuler les JO 2016 à cause de Zika. Les autorités sanitaires du pays ont assuré que le risque de contamination au moment des JO serait moindre, avec la disparition progressive des moustiques transmetteurs durant l'hiver austral.
Bella Edith