Ce détenu, Mamine Ould Oufkir, arrêté pour "complicité dans l'enlèvement, en novembre dernier, à Tindouf de trois humanitaires occidentaux", figure sur un liste de salafistes dont la libération est exigée par le Mouvement pour l'Unicité et le Jiahd en Afrique de l'Ouest (MUJAO) comme condition sine qua non à la remise en liberté des trois humanitaires, indique une source sécuritaire. Le MUJAO avait alors revendiqué cet enlèvement.
Selon les observateurs, le transfert d'Ould Oufkir intervient en prélude à la libération prochaine des trois otages occidentaux dans le cadre d'un échange tenu au secret par les parties concernées. Le gouvernement espagnol mène depuis plus de deux mois des tractations secrètes avec le MUJAO pour tenter de libérer les trois humanitaires.
Si Ould Oufkir est libéré, il serait le troisième salafiste échangé avec des otages, après Oumar Sahraoui échangé contre les espagnols enlevés en novembre 2009 et Abderrahmane Ould Imedou libéré en contrepartie du gendarme Ely Ould Moctar kidnappé dans une localité non loin de la frontière malienne en décembre 2011.
Par ailleurs, des proches de détenus salafistes ont exprimé leur mécontentement par rapport à ces échanges qui, selon eux "restent limités à des détenus revendiqué par des organisations armés, alors que d'autres détenus ayant joué un rôle clef dans le dialogue ouléma-salafistes demeurent en détention", rapporte l'agence Nouakchott d'information (ANI).
