Le chef de l'Etat mauritanien, qui intervenait mardi une émission transmise à la télévision nationale à partir de Néma, à 1 200 km à l'est de Nouakchott, a expliqué que l'armée mauritanienne tient à "ne pas couper ses unités de leurs lignes logistiques".
Selon les observateurs à Nouakchott, les Maliens, ne voulaient pas que les forces mauritaniennes soient déployées dans des zones habitées par les Arabes et les Touaregs maliens à cause des relations traditionnelles existant entre la Mauritanie et ces populations.
Le président mauritanien a en outre rappelé que l'intervention de la Mauritanie avait été sollicitée au cours de la guerre contre les islamistes armés du nord du Mali, mais qu'elle n'a pas accepté d'y aller.
"Aujourd'hui, elle accepte cette participation parce qu'elle s' inscrit dans le cadre de l'ONU" et "il s'agit d'une intervention en faveur de la sécurité de notre pays et nous ne mènerons pas une guerre par procuration à la place de qui que ce soit contre Al- Qaïda", a-t-il souligné.
"Dans tous les cas, aucune partie ne pourra nous dicter ce que nous devons faire, car il s'agit de notre propre souveraineté", a- t-il conclu.
Par ailleurs, le président mauritanien a affirmé qu'il est hors de question de reporter les élections municipales et législatives déjà prévues pour le 12 octobre prochain, soulignant toutefois que la Commission nationale électorale indépendante (CENI) pourra " peut-être les reculer d'une ou deux semaines".
