Ce chiffre semble contredire à celui du Bureau des statistiques de Maurice, qui, en mai dernier, soutenait que la pauvreté avait fait un bond en avant, annonçant que la proportion de pauvres est passée en cinq ans de 8,5 % à 9,8 % et que leur nombre est passé de 104.200 à 126.200.
Selon le ministère mauricien des Finances, les chiffres du Bureau des statistiques doivent être considérés dans leur juste perspective, et la pauvreté est normalement mesurée en termes absolus et relatifs.
La pauvreté absolue, fait-il ressortir, est définie en relation aux revenus dont a besoin une personne pour satisfaire ses besoins de base dans plusieurs domaines : l'alimentation, l'habillement, le logement, l'éducation, la santé et l'information. Elle se réfère à un ensemble de normes qui ne changent pas dans le temps et qui est applicable à tous les pays.
A Maurice, les autorités utilisent la définition de la Banque mondiale, soit des revenus représentant un ou deux dollars par jour, pour évaluer l'évolution de la pauvreté.
La pauvreté relative est un indicateur de l'inégalité dans la répartition des revenus, explique le ministère mauricen des Finances.
Il était estimé en 2006/2007 que le montant de pauvreté relative était de 127,37 USD par mois pour une personne. Ajusté pour l'inflation, le montant équivalent en 2012 est passé à 169,33 USD.
"Sur cette base, le nombre total de personnes pauvres à Maurice à baissé de 104,200 en 2006/07 à 87,900 en 2012, c'est-à-dire par 15,6%", remarque le ministère mauricien des Finances.