Maroc/Des migrants subsahariens arrêtés à Tanger

Afriquinfos Editeur 61 Vues
2 Min de Lecture

D’après le Groupe Antiraciste d’Accompagnement et de Défense des  Etrangers et Migrants, (GADEM), la police marocaine a agit «en dehors de tout de tout cadre légal». La police marocaine a commencé par évacuer les immeubles occupés illégalement, dans le quartier de Boukhalef, à Tanger dès le début de la semaine. Ce vendredi, une autre opération a été menée dans un autre quartier, pas loin de l’aéroport.

En début de semaine, les autorités du pays avaient donné un délai de 24h, aux migrants subsahariens, qui habitent le quartier de Boukhalef  pour libérer les lieux. Deux Ivoiriens ont perdu leurs vies en marge, de cette opération d’évacuation musclée, menée par la police marocaine. Selon  le chargé de droits des étrangers pour le Gadem à Rabat, Stéphane Julinet, plusieurs migrants subsahariens  continuent d’être arrêtés à l’heure actuelle. Dès qu’ils sont arrêtes, ils sont déportés. Certains migrants ont pu prendre la fuite et se sont refugiés dans des forêts, prês du quartier.

GADEM proteste contre les différentes arrestations et déportations

Pour l’heure, les personnes déportées ont été placées dans différentes villes du sud du Maroc, précisément à Agadir, Marrakech et Fkih Ben Salah. Les victimes se plaignent de n’avoir aucune information concernant la raison et la durée de leurs arrestations.

Stéphane Julinet, pour sa part, qualifie ces arrestations d’être sans motifs,  «une détention évidemment, totalement arbitraire, puisque réalisées en dehors de tout cadre légal».

Les médias aussi accusés

L’ONG indexe les médias en ligne locaux d’être responsables de pareils actes. Ils sont accusés d’avoir attisé les tensions qui étaient déjà fortes entre migrants et Marocains depuis le passé, en postant des articles incitant à la haine.

Des tensions qui avaient débouché sur des violences, notamment en octobre 2013, toujours dans le quartier de Boukhalef, où un Sénégalais avait été tué à l’arme blanche. Un fait qui avait suscité des heurts entre migrants et habitants, et une vive protestation au Sénégal. 

I.N.