Maroc/Automobile : Comment le ministre Elalamy organise la filière en écosystèmes innovants

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

M. Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique du Maroc, a procédé, à la faveur de la 4ème édition de « l’Automotive Meeting Tanger Med », tenue les 29 et 30 octobre 2014, à Tanger (Maroc), à la signature de 5 Contrats de performance qui vont accompagner le déploiement des 4 écosystèmes  du secteur automobile dans ce pays phare du Maghreb.

 Ces 4 écosystèmes pris en compte concernent les filières «câblage automobile, intérieur véhicule & sièges, métal/emboutissage et les batteries automobiles». Cette signature est une décision de taille dans le processus de création d’un grand nombre d’emplois dans la filière auto au Maroc, d’ici 2020 (soit 56.500 postes prévus).

 Cette décision du ministre M. Moulay Hafid Elalamy est destinée, selon ses services techniques, à répondre à l’esprit de l’approche novatrice introduite dans la filière auto marocaine par le Plan d’Accélération Industrielle (PAI). Toutes choses destinées à donner un coup de fouet au développement industriel de ce secteur d’activités en terre marocaine. Aux yeux des responsables du ministère de l'Industrie, pour le secteur de l’automobile, «ces logiques d’écosystèmes arrivent à point nommé pour une filière parvenue à une phase de développement qui requiert une intégration plus marquée pour gagner à la fois en compétitivité, en qualité et en réactivité». Les 4 écosystèmes précités se déclinent autour de deux principaux acteurs du secteur. A savoir les équipementiers et les constructeurs automobiles.

- Advertisement -

Les 4 écosystèmes câblage automobile, intérieur véhicules & sièges, métal/emboutissage et batteries automobiles s’inscrivent dans la 1ère catégorie. La 2ème catégorie d’écosystèmes s’organisera autour de constructeurs automobiles. Ces mutations sont le signe du «probant témoignage du volontarisme de l’Etat d’accompagner au mieux l’investissement industriel créateur de valeur et d’opportunités », soutient M. Elalamy.

Bases déjà consolidées

  L’industrie automobile est l’un des principaux fers de lance de la dynamique économique marocaine. Avec des exportations qui ont atteint, en 2013, 31 milliards de dirhams, contre 25,2 milliards de dirhams en 2012. Ce secteur s’est hissé au 2ème rang des secteurs exportateurs du Royaume chérifien et positionne le Maroc au 1er rang des pays exportateurs de véhicules dans la zone MENA. «Le secteur automobile fait montre d’un potentiel de croissance soutenu depuis quelques années. Le Plan d’Accélération Industrielle a pour vocation de faire fructifier ces succès enregistrés, en engageant ce secteur dans une dynamique de structuration autour de la logique des écosystèmes», renforce Ernesto Antolin, Vice-président de Grupo Antolin, un des principaux investisseurs étrangers dans ce domaine d’activités.

 Le Plan d’Accélération Industrielle, présenté à Sa Majesté Mohammed VI, le 2 avril 2014, a pour objectif de renforcer la place de l'industrie en tant que pourvoyeur d'emplois et levier de croissance. Le programme devrait, à l’horizon 2020, générer un demi-million d’emplois dans le secteur avec, en prime, un accroissement sensible de la part de l’industrie dans le PIB qui devrait croître de 14% à 23%. Soit une croissance de 9 neuf points.

Jacques Ganyra