Un marocain met son rein en vente sur Facebook

Afriquinfos Editeur
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Comme vente aux enchères en ligne, on aura vu plus banal. Mais Hicham Yilali n’a pas publié cette annonce sur Facebook pour faire de l’audience : n’ayant plus de salaire depuis six mois après un licenciement qu’il juge « abusif », c’est pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille qu’il décide de mettre son rein en vente.

Yilali, 37 ans et père de deux enfants, a été victime d’une injustice. Il a été accusé de violences sur un détenu suite à un article dans les médias. Or, bien que la justice ait démontré son innocence, la DGSN (la Police marocaine) lui a tout de même retiré son poste.

A présent, n’ayant pas retrouvé de travail, il vit dans des conditions qu’il décrit comme « lamentables ». Menacé à tout moment d’être expulsé de son logement faute de quoi payer le loyer, l’un de ses fils vient lui-même d’être renvoyé : il ne pouvait plus payer l’école…

La mise en vente de son rein sur Facebook fait scandale dans la presse du Maroc tout entier. Il y a quelques mois à peine, une Espagnole acculée par la crise mettait elle aussi en vente rein, poumon, cornée des yeux, tous les organes qui n’étaient pas nécessaires à sa survie. La multiplication de ces actes désespérés pose une question éthique capitale : jusqu’à quoi la précarité peut-elle nous réduire ?