Pour atteindre ces objectifs, un programme d'urgence de l'éducation, doté d' un budget de près de 40 milliards de Dirhams, cible d'atteindre, pour la rentrée scolaire 2012-2013, un taux de scolarisation de 95% pour les 6-11 ans et de 90% pour les 12-14 ans.
Le programme a également pour but de permettre à 90% des élèves nouvellement inscrits lors de la saison 2009-2010 de parachever leur scolarisation en primaire en 2014-2015, et à 80% d'entre eux de finir leur études en secondaire collégial vers la saison 2017-2018. Cette égalité des chances d'accès à l'enseignement obligatoire est tributaire de bon nombre de mesures d'appui social.
Une direction spéciale au ministère de l'Education nationale se charge de cette question qui s'avère de la plus haute importance. C' est en réponse à ces défis que s' est mis en place le Programme d' Urgence pour 2009-2012, qui vise "à consolider ce qui a été réalisé, et procéder aux réajustements qui se posent, en veillant à une application optimale des orientations de la Charte Nationale de l' Education et de Formation".
Cet ambitieux programme a été accompagné par la signature de conventions pour pouvoir mettre en exécution les dispositions de ce plan. Ainsi, ce sont neuf conventions de partenariat qui ont été signées à cette occasion. Cela reflète la mobilisation de l' ensemble des établissements, des autorités et des acteurs pour contribuer, au côté du ministère, à la réhabilitation de l' école publique, levier essentiel pour la réussite du projet de développement, démocratique et moderniste du Maroc.
Seulement, bien que des progrès substantiels aient été réalisés dans le développement du système éducatif, des défis importants persistent et continuent à entraver le processus de développement humain.
La première évaluation du bilan du Programme d'urgence pour l'Education et la formation révèle des dysfonctionnements, des taux de construction d'établissements scolaires en deçà des exigences dudit Programme, et des disparités flagrantes entre les régions en matière de scolarisation.
Pour le ministre marocain de l'Education nationale, Mohamed El Ouafa, ce programme a fait l'objet de six opérations d'audit effectuées par six parties différentes, relevant que la principale problématique réside dans le manque de communication au sein même du système éducatif, avec les médias et les acteurs syndicaux.
Selon un rapport du ministère marocain de l'Education nationale, présenté par l'inspecteur général des Affaires pédagogiques, M. Khalid Fares devant la commission de la Chambre des représentants (1ère chambre du parlement marocain) pour l'enseignement, la culture et la communication, montre que le taux de scolarisation au primaire a atteint 63% à l'échelle nationale, moins que prévu dans le cadre du programme d'urgence (95%).
Pour les enfants âgés de 6 à 11 ans, le taux de scolarisation a dépassé les prévisions du programme d'urgence, tandis que le taux de scolarisation des enfants 12-14 ans est de 79%, un chiffre en-deçà des prévisions (90%).
Selon le document, le taux de mise en oeuvre des projets pédagogiques a dépassé 50%, à l'exception des projets relatifs à la révision des programmes scolaires (19%) et au renforcement de la maîtrise des langues (3%).