Alors que l'effondrement de trois batiments le 11 juillet dernier avait déjà créé la panique à Casablanca et remis en cause l'habitat au Maroc, un nouvel incident a eu lieu lundi 21 juillet venant confirmer les craintes quant à l'insécurité que présentent les logements casablancais.
Effectivement, c'est le plafond d'une maison qui s'est cette fois effondré dans le même quartier casablancais de Bourgogne. La semaine passée, des pans de murs avaient déjà commencé à se détacher a déclaré la mère de famille qui occupait la maison. Cet incident a blessé les deux enfants et la mère.
Un quart des bâtiments surélevés
Interviewé par le magazine L’économiste, l’architecte et Président du Conseil de l’ordre national des architectes, Abdelwahed Mountassir explique qu’à l’époque, les propriétaires cherchaient à rentabiliser au maximum leur investissement en ayant le plus d’appartements et donc d’étages possibles. Aujourd’hui, cela se traduit par une part estimée à 25% de bâtiments surélevés au sein de Grand Casablanca. Des surélévations qui n’ont pas été contrôlées et se révèlent maintenant dangereuses pour les habitants puisque les constructions risquent à tout moment de s’effondrer.
En ce qui concerne l’effondrement du quartier de Bourgogne, il semblerait que l’un des bâtiments avait été surélevés de deux étages et ce sans autorisation préalable. Une surélévation qui pourrait expliquer le drame qui a eu lieu le 11 juillet.
La nécessité d’un code de la construction
Suite à l’effondrement de ces trois bâtiments, des questions légitimes se sont posées quant au contrôle en matière de construction. Un domaine qui devrait bientôt être régulé par un nouveau Code de la construction visant à contrôler la qualité des travaux et le respect des normes, un contrôle qui n’est à l’heure actuelle pas obligatoire au Maroc. Ce code punira ceux qui ne respectent pas les normes établies par de la prison et/ou des amendes, des mesures dissuasives qui pourraient à l’avenir éviter des désastres humains.
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