Maroc /Télécommunications : un rapport critique les décisions de l’autorité de régulation

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

Il s’agit des décisions concernant le partage obligatoire des installations qui « peuvent encourager une attitude passive et attentiste chez les opérateurs», estime ce  rapport publié par l’Institut des études internationales de l’Université de Gadjah Mada basée en Indonésie.

Les décisions de l’ANRT concernent l’opérateur historique Maroc Telecom, ainsi que ses deux concurrents Meditel et Inwi. D’après le rapport établi par Vladimir Hlasny (Ewha Womans University) et intitulé « Comprendre le paysage concurrentiel des télécommunications au Maroc et ses conséquences socioéconomiques », le partage obligatoire n’inciterait guère les trois opérateurs à investir, « notamment dans les infrastructures à forte densité capitalistique comme le réseau à fibre optique ».

Le rapport attire l’attention sur les conséquences du partage obligatoire des installations de base selon des termes qui, d’après les investisseurs, «auraient un effet dissuasif, car ils les empêcheraient de recouvrer les coûts irrécupérables ».

- Advertisement -

Pour éviter ce piège, l'ANRT devrait se concentrer sur la mise en œuvre « d'instruments juridiques » encourageant davantage le partage des infrastructures, recommande le rapport. «Un partage qui devrait cependant être limité à celui qui ne peut pas être reproduit par des opérateurs tiers dans des conditions économiques raisonnables ».

L’opérateur historique Maroc Telecom s'était engagé sur un montant de 10,08 milliards de MAD (896,11 millions d’EUR) en faveur de l'expansion de l'infrastructure existante, avec une partie qui soit orientée vers le déploiement du réseau de fibre optique.

En revanche, il existe peu d'informations sur la façon et dans quelle mesure les deux autres fournisseurs, Meditel et Inwi comptent partager le coût de la mise en place du réseau, de sa construction et de son entretien.

Cette situation peut avoir « l’effet pervers d'aider les concurrents de Maroc Telecom à développer leur marché sans dépenses importantes sur les infrastructures », avertit le rapport qui craint pour le «déploiement rapide du réseau à fibre optique prévu entre 2013 et 2015».