Le nombre d’émigrants illégaux subsahariens au Maroc n’a pas cessé d’augmenter ces dernières années. Dans la plupart des cas, ces émigrants cherchent une porte de sortie vers l’Europe. Souvent rejetés par les pays européens du sud, ces clandestins finissent par rester et s’établir au Maroc.
Mardi dernier, le ministre de l’Intérieur a expliqué que plusieurs tentatives de fuite vers les villes espagnoles de Ceuta et Melilla ont été avortées. Certaines de ces tentatives finissent dans la violence, comme la mort il y a deux jours d’un soldat marocain qui tentait de fermer la frontière à des clandestins. Par ailleurs, le ministre de l’Emploi, Abdeluahed Souhail, a déploré que les flux migratoires contribuent à amplifier la crise de l’emploi au Maroc : en effet, ces immigrations influeraient négativement sur les politiques publiques en les rendant inefficaces.
Les subsahariens souffrent de violentes discriminations, surtout sur le marché de l’emploi où ils sont souvent en situation irrégulière, sans contrat et sous-payés. Ceci les pousse donc à vivre dans des ghettos car ils cherchent de l’aide au sein de leur communauté, ce qui accentue leur marginalisation et leur isolement.