Maroc : La question de l’emploi figure parmi les priorités du gouvernement

Afriquinfos Editeur
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Celui-ci prévoit une séance de contrôle parlementaire et stipule: "Les réponses aux questions de politique générale sont données par le chef du gouvernement. Une séance par mois est réservée à ces questions et les réponses y afférentes sont présentées devant la Chambre concernée dans les trente jours suivant la date de leur transmission au Chef du gouvernement."

Dans son intervention, M. Benkirane s' est surtout exprimé sur la lutte contre l' économie de rente, les engagements législatifs du gouvernement et la promotion de l' emploi. Sur ce dernier point, le chef de l'Exécutif marocain a affirmé que la question de l'emploi figure parmi les priorités du gouvernement conformément au texte de la nouvelle Constitution adoptée le 1er juillet 2011.

Toutefois, il a fait savoir qu'il est impossible de mettre en œuvre le Procès verbal du 20 juillet signé avec les coordinations des diplômés au chômage, arguant que ses dispositions sont anticonstitutionnelles et non conformes au statut de la fonction publique. Le chef du gouvernement reconnaît que la question de l' emploi n' est pas facile à régler et qu' il faut déployer de grands efforts pour lutter contre le chômage.

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Mais, en premier lieu, dit-il, il faut s' attaquer à la lutte contre toutes les formes de corruption et d'autoritarisme pour avoir des retombées directes sur l'économie et sur l' emploi.

M. Benkirane a assuré que l'exécutif prendra des mesures pour garantir l'égalité des chances en matière d'accès à l'emploi, en veillant sur la transparence dans l'annonce de postes d'emploi et à ce que la procédure d'organisation des concours soit appliquée. Selon le ministère de l' Emploi, le premier dispositif vise à améliorer le dispositif "Idmaj" en cours, qui permet aux jeunes diplômés de développer leurs compétences professionnelles à travers une première expérience et à permettre aux entreprises d' enrichir leurs ressources humaines pour améliorer leur compétitivité et ce, à travers la prise en charge par l' Etat de 12 mois de couverture sociale (CNSS) en cas de basculement vers un CDI, en cours ou à l' issue de la période de stage de 24 mois.

Le deuxième dispositif vise à mettre en place un "Contrat d' Intégration Professionnelle" (CIP) pour faciliter l' accès à un premier travail aux demandeurs d' emploi ayant de grandes difficultés d' insertion et à permettre aux entreprises de répondre à leurs besoins en compétences via une formation des diplômés durant une période de stage allant de 6 à 9 mois.

La contribution financière de l' Etat au titre de ce dispositif est octroyée sous forme d' une indemnité de formation-intégration versée à l' entreprise en cas de signature d' un CDI.  Selon les études prévisionnelles, ces deux nouveaux dispositifs permettront d' intégrer 297 000 chercheurs d' emploi durant la période s' étalant du 4ème trimestre 2011 jusqu' à 2016, moyennant une enveloppe budgétaire étatique de plus de 2 milliards de dirhams.

Le gouvernement marocain avait fait des propositions concrètes comme l'attribution annuelle de 100.000 bourses de formation, l'incitation à l'auto-emploi, l'attribution des marchés publics à des entreprises marocaines, la prise en charge par l'Etat des charges sociales des nouveaux recrutés durant les deux premières années après l'embauche…

En ce qui concerne ses engagements sur le plan social, Il a promis de positionner le Maroc parmi les 90 premiers pays en matière d'indice de développement humain, de ramener le taux d'analphabétisme à 20 % à l'horizon 2015 et à 10 % à l'horizon 2020, de porter le SMIG à 3.000 dirhams et le montant minimal de la pension de retraite à 1.500 dirhams.