Le Maroc prévoit un taux de croissance de plus de 4 % en 2014

Afriquinfos Editeur
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Dans cette note de cadrage qui porte notamment sur la révision globale de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la fin de la non imposition des grands agriculteurs, la réforme de la loi organique des finances et celle de la Caisse de compensation, le chef du gouvernement marocain s'engage à réaliser un taux de croissance de plus de 4% et à ne pas procéder à de nouvelles exonérations fiscales.

Il a souligné la nécessité de maîtriser le déficit budgétaire qui a atteint 5,5% du PIB. De même, l'année prochaine sera l'année de la grande réforme des systèmes de retraites qui sera déclinée en deux phases avec une priorité à la Caisse marocaine des retraites (CMR).

Pour rappel, dans le rapport accompagnant le projet de loi de Finances 2013, il est indiqué que les dépenses de la compensation continueront de peser lourdement sur le budget de l'Etat, pour la période 2013-2016. Et si aucune mesure n'est prise, la charge prévisionnelle de compensation pourrait atteindre plus de 200 milliards de DH contre près de 123 milliards de DH au titre de la période 2009-2011.

Pour la première fois dans l'histoire du Maroc, les dépenses de la Caisse compensation ont excédé les dépenses d'investissements. Ainsi, la dette publique du Maroc devrait atteindre 60 % du PIB en 2013, ce qui constitue un niveau "dangereux".

Sachant que l'encours de la dette extérieure publique marocaine a atteint 122,502 milliards DH à fin juin 2013 contre 116,872 MMDH à fin 2012, soit une aggravation de 4,81 %, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère marocain de l'Economie et des Finances.

Pour sa part, le Conseil de la concurrence, qui a dressé un tableau sombre de la Caisse de compensation qui absorbe plus de 51 milliards de Dirhams (plus de 4,6 milliars d'euroe) par an, a révélé, dans un récent rapport, la persistance des phénomènes du monopole et de la concentration dans plusieurs secteurs industriels et économiques, une minorité de sociétés monopolisant une grande partie du marché.

Toutefois, les différentes fédérations et associations patronales préparent leurs doléances en ce qui concerne la loi de finances 2014. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a tenu dernièrement son Conseil d'administration et attend encore les propositions de certaines fédérations pour tenir sa position officielle.

Cette année aussi, la TVA, le soutien aux PME et la lutte contre l'informel devraient retenir particulièrement l' attention des professionnels. Pour la Fédération marocaine de l'agroalimentaire (FENAGRI), rétablir la neutralité de la TVA est la priorité, tandis que la Fédération des matériaux de construction est inquiétée car le secteur ne supportera plus de nouvelles charges fiscales après la loi de finances 2013.

Seules les prévisions du Haut Commissariat au plan (HCP) du Maroc affichent un optimisme mesuré dans le sens qu'elles font état d'une amélioration de la croissance de l'économie nationale au cours du deuxième semestre 2013, en indiquant que cette amélioration a été accompagnée d'une hausse des revenus extérieurs nets, ce qui a permis d'augmenter le revenu national brut disponible et d'alléger le besoin de financement de l'économie.