Le programme de cet événement prévoit des exposés par les dirigeants des groupes SAFRAN, Airbus et du Groupement des industriels marocains aéronautique et spatial (Gimas). Ce forum, auquel participeront plusieurs experts étrangers et marocains de l'aviation, est l'occasion pour les participants de débattre de plusieurs questions relatives au secteur de l'aviation civile et aux perspectives de croissance de l'industrie aéronautique au Maroc.
De plus en plus d'entreprises aéronautiques de premier rang s'implantent au Maroc. Au cours des dix prochaines années, le secteur devrait générer près de 15.000 postes d'emploi. Le Maroc cherche à avoir une place de premier choix dans le club des pays où les activités aéronautiques sont appelées à réussir. De l'avis des spécialistes, il possède tous les atouts nécessaires pour gagner ce pari. Le secteur aéronautique au Maroc, compte déjà 8000 salariés hautement qualifiés employés directement par une centaine d'entreprises et réalise un chiffre d'affaires de 1 milliard de dollars US et un 2 milliard de dollars d'investissement.
D'après le directeur général par intérim de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), Ahmed Fassi Fihri, le nombre d'entreprises opérant dans le secteur est passé de 10 à 100 entre 2001 et 2011 et le volume des exportations a augmenté de manière importante pour atteindre un milliard de dollars. Un volume amené à augmenter prochainement puisque plusieurs groupes mondiaux s'installeront au Maroc. D'ailleurs, l'année prochaine verra la construction d'une unité de production industrielle par le canadien Bombardier. Montant de l'investissement, 200 millions de dollars.
Le royaume figure ainsi parmi les pays où ce secteur peut bénéficier de perspectives d'avenir extrêmement prometteuses, avec une croissance annuelle de 20%. Casablanca, capitale économique du Maroc est aujourd'hui le fer de lance du développement du secteur aéronautique, érigé en nouveau métier mondial du royaume par le Plan Emergence. Destination low-cost, alliant proximité logistique et disponibilité d'une main d'œuvre qualifiée, ce n'est pas un hasard si la version 2.0 de l'offre territoriale casablancaise pour l'aéronautique a séduit les plus grands du secteur. Aussi et pour faire face à la demande des industriels, les écoles d'ingénieurs et les instituts de technologie mettent actuellement en place des formations en phase avec les exigences du secteur.
Ainsi, les opérateurs étrangers qui ont fait le déplacement auront l'occasion de constater de visu les avancées réalisées au Maroc dans le domaine aéronautique, le savoir faire et les compétences acquises et les infrastructures dont il dispose dans de ce secteur notamment l'Institut de Formation dans les Métiers aéronautique (IMA) ou encore la plateforme industrielle de Nouaceur (125 ha) dédiée à cette activité qui compte déjà une centaine d'entreprises
L'AIMAC, est un établissement d'enseignement supérieur créé en 2000 par le roi Mohammed VI dans le but de former contrôleurs aériens, électroniciens et ingénieurs. Placé sous l'autorité de l'Office national des aéroports du Maroc et la tutelle du ministère marocain de l'équipement et du Transport, l'enseignement dispensé par l'Académie est fondé sur les normes et pratiques recommandées de l'Organisation de l'aviation civile internationale. L'AIMAC forme des ingénieurs dans le domaine du Génie informatique et Exploitation aérienne, Génie électronique et Télécom et Génie industriel et Productique. Cet établissement devra connaître en 2013 une extension importante de ses locaux pour un investissement global d'environ 110 millions de dirhams.