Maroc : Mohammed VI très controversé sur la question de l’Egypte

Afriquinfos Editeur
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La violente crise qui sévit depuis plus d’une semaine en Egypte a des retombées sur tous les pays alentours, et en particulier ceux du monde arabe. La destitution du président Mohamed Morsi par l’armée et son remplacement par Adly Mansour ont plongé les chefs d’Etat du monde entier dans l’inquiétude et l’embarras, ne sachant trop quelle attitude adopter face à ce que les uns appellent révolution et les autres, coup d’Etat.

Mohammed VI, roi du Maroc, est devenu le premier leader politique de la région du Maghreb à féliciter Mansour pour son accession éclair et imprévue à la présidence. « Au moment où vous assurez la présidence provisoire de l’Egypte, en cette période délicate et décisive de transition dans l’histoire de Votre cher pays, Nous vous exprimons Nos sincères félicitations, implorant le Très Haut de vous accorder le succès et de guider Vos pas dans cette mission importante » disait le message royal adressé vendredi dernier à Adly Mansour.

Mais depuis, les avis contraires n’ont pas cessé de s’élever partout au Maroc, faisant l’unanimité de toutes les branches de l’islamisme marocain. Fathallah Arsalane, le n°2 de la Jamaâ, a parlé lors d’une interview télévisée d’un « coup d’Etat militaire ayant un habillage civil », refusant catégoriquement d’accepter le terme de seconde phase de la révolution.

D’autres personnalités se sont dressées contre ce qu’elles dénoncent comme des exactions politiques. Le Mouvement unicité et réforme (MUR) « dénonce et la vague d’arrestations dans les rangs des partisans de la légalité démocratique, et la fermeture des supports de médias, de presse écrite et télévisions ».

Le très aimé roi du Maroc est donc plus que jamais controversé – un signe de plus de l’ampleur du conflit égyptien, frappant bien au-delà des frontières du pays.