Maroc : L’enseignement supérieur privé est plus ouvert sur le marché de l’emploi

Afriquinfos Editeur
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L'employabilité figure parmi les principaux avantages de l'enseignement privé, selon les bacheliers, leurs parents, les étudiants et les lauréats de ce système, interviewés dans le cadre de cette étude menée à l'occasion du 25ème anniversaire de HEM.

Pour leur part, les leaders d'opinion pensent que le système privé est "de facto plus en phase avec les attentes d'un marché de l'emploi relevant quasi exclusivement du secteur privé, marginalisant le diplôme universitaire considéré en inadéquation avec les attentes des employeurs".

L'obligation de l'assiduité, la qualité de l'enseignement, les conditions d'enseignement (effectif restreint) et la qualité de l'encadrement sont les avantages de l'enseignement supérieur privé, selon la première catégorie des interviewés.

Pour les leaders d'opinion, le système privé doit son efficacité à une "relative ouverture à l'international" et un corps professoral généralement tenu par une relative obligation de résultat.

Ils s'accordent en revanche sur le fait que seule "une poignée" d'écoles offre un enseignement de qualité. Il s'agit, selon eux, d'une "profusion d'enseignes" qui lorsqu'elles sont évaluées, le sont sur des critères jugés non pertinents.

La grande majorité de cette catégorie reconnaît que l'offre privée est chère en général par rapport au pouvoir d'achat au Maroc et l'associe à un "caractère mercantile assez prononcé".

Elle regrette que ce système d'enseignement maintienne les mêmes élites et que sa qualité soit étroitement liée à la cherté, note le rapport.

La non reconnaissance du diplôme par l'Etat, le coût des études, l'impossibilité de travailler dans le secteur public et la non sélectivité à l'entrée sont parmi les inconvénients identifiés par la première catégorie des sondés qui reprochent au système un excès de discipline dans certains établissements privés et la faible qualité de l'enseignement.

En ce qui concerne les universités privées, les leaders d'opinion estiment que ce sont des initiatives "nourries des succès et des échecs que l'enseignement supérieur privé a connus" qui devraient théoriquement permettre à former des lauréats de qualité.

Ces interlocuteurs disent également nourrir l'espoir que ces nouvelles universités mettent en place des systèmes d'assistance financière pour les étudiants méritants, de condition modeste ( bourses, tutorat, in campus jobs ), précise l'étude.