Les autorités marocaines ont autorisé une organisation sahraouie de défense des droits de l’homme pour une toute première fois. Human Rights Watch (HRW) a annoncé ce lundi 24 août que l’association Sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat du Maroc (ASVDH) a légalement enregistré.
L’ASVDH peut désormais considérer comme levés, tous les obstacles imposés jusqu’ici par Rabat. Précisément, l’interdiction de tout rassemblement public ou sit-in. D’après HRW, le gouvernement marocain devrait aussi accepter l’enregistrement de toutes les associations pacifiques au Maroc et au Sahara occidental dont les demandes ont été bloquées récemment.
«En reconnaissant une organisation qui critique sans complaisance les violations des droits des sahraouis par le gouvernement, le Maroc a fait un pas en avant positif», a déclaré dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.
Pour l’instant aucune déclaration concernant ce changement d’avis vis-à-vis de l’ASVDH n’a été faite par les autorités marocaines. Ceci étant, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), un organe de l’Etat qui dresse le bilan de ses travaux au roi, a déclaré à HRW, d’avoir mis la pression aux autorités, afin que les associations qui ont réglé les formalités administratives requises s’enregistrent.
Pour Sarah Whitson, «le Maroc a rompu un vieux tabou » en reconnaissant légalement une association dont le nom fait référence à de graves violations commises par l’Etat marocain.
L’ASVDH et une association basée à Laâyoune.Fondée par d’anciens prisonniers politiques et victimes de disparitions contraintes, elle a pour objectif de surveiller la situation des droits humains.
Innocente Nice