M. El Azami a affirmé, lors d'un entretien publié vendredi par le quotidien "Aujourd'hui le Maroc", l'importance de cette crédibilité financière "pour que le risque Maroc ne soit pas atteint, afin d'avoir des financements à des coûts abordables, et mobiliser plus facilement les financements".
"Si nous ne faisons pas (le choix d'augmenter les prix du gasoil et de l'essence), qui peut paraître à court terme négatif, on aura des difficultés à financer notre économie, on aura des taux d'intérêt qui vont grimper que ce soit à l'intérieur ou à l'échelle l'internationale", a-t-il expliqué.
Concernant la réforme de la Caisse de compensation, M. El Azami a affirmé que le gouvernement travaillait sur plusieurs scénarios avec en premier lieu l'idée de "dégager des marges budgétaires, par rapport aux charges de la compensation, pour promouvoir l'investissement" et les politiques sociales.
"Le deuxième niveau est d'avoir des niveaux de prix qui permettent la concurrence, mais également un raisonnement économique en qui concerne les matières premières", tandis que le troisième niveau est de "travailler sur le ciblage des populations les plus pauvres", a poursuivi M. El Azami, mettant l'accent sur le fait que, actuellement, "la Caisse de compensation profite plus aux couches favorisées qu'aux pauvres".
La loi de finances prévoyait un budget d'investissement de 50 milliards de dirhams (MMDH) et une enveloppe globale pour la Caisse de compensation de l'ordre de 32,5 MMDH. Cependant, plusieurs sources gouvernementales ont noté que le budget de compensation a été consommé à 80% à fin mai, et qu'il faudrait près de 60 MMDH si aucun changement n'est opéré au niveau de cette caisse.
