Maroc : Les imams sous surveillance

Afriquinfos Editeur
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La liste des tabous se rallonge de jour en jour au Maroc. Les imams savaient déjà qu’aborder certains sujets comme le pouvoir royal ou le Sahara était fortement déconseillé. Manifestement, critiquer le festival Mawazine est aussi un motif de sanction, comme le montre la suspension d’un imam de Fès qui aurait exprimé son opinion défavorable au sujet de l’événement.

Le crédo du ministère doit être respecté à la lettre, et le moindre écart semble amener une sanction. Le phénomène est d’ailleurs de plus en plus présent, à en croire la presse locale. Ne lésinant pas sur les moyens, l’Etat a ainsi suspendu 5 imams d’un coup en février dernier, car ceux-ci avaient prié pour le repos de l’âme d’Abdeslam Yassine, décédé peu auparavant.

Le ministère, pourtant réticent à traiter de politique dans les sermons, a tout de même appelé les imams à inciter les fidèles à voter en faveur de l’actuelle constitution.