Maroc : Le gouvernement et les milieux d’affaires appellent aux investissements américains

Afriquinfos Editeur
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La cérémonie d'ouverture de cette rencontre a été marquée par la signature d'un mémorandum d'entente entre la CGEM et la Chambre de commerce américaine. Cet accord prévoit l'échange d'informations et de connaissances de manière à renforcer les liens économiques entre les deux pays, la tenue de rencontres biannuelles entre les opérateurs économiques outre des sessions de formation.

     Cette 2ème conférence, qui a permis aux chefs d'entreprises américaines de rencontrer des hauts responsables gouvernementaux en charge de secteurs stratégiques au Maroc, a été une occasion pour les hommes d'affaires, marocains et américains, pour échanger sur les moyens à même de renforcer le commerce et l'investissement, dans le cadre de l'Accord de libre-échange (ALE), conclu entre le Maroc et les Etats-Unis, en vigueur depuis 2006.

     Le seul signé par Washington dans tout le continent africain, cet accord permet au royaume de gagner un avantage concurrentiel, pour devenir plus attrayant aux investissements et d'être une plate-forme d'exportation aussi bien sur le marché américain que sur l'ensemble des marchés régionaux pour lesquels le Maroc bénéficie d'une préférence tarifaire. En vertu de cet accord, Rabat a pu obtenir un accès libre à la quasi-totalité des produits industriels et de la pêche marocains sur le marché américain. Soit une exonération de 99,73% des exportations marocaines dès l'entrée en vigueur de l'accord.

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     Un examen des échanges commerciaux entre le Maroc et les Etats-Unis fait apparaître, depuis l'entrée en vigueur de l'Accord de libre-échange, une augmentation régulière de la valeur des échanges de 23% en moyenne, passant de près de 1,04 milliard de dollars en 2005 à 3,93 milliards de dollars en 2012. Il n'en demeure pas moins que malgré ce taux de croissance annuel moyen des exportations, depuis 2005, la balance commerciale reste déficitaire au détriment du Maroc.

     Intervenant à l'ouverture de cette conférence, la présidente de la CGEM, Mme Meriem Bensalah-Chaqroun, a souligné que la communauté des affaires du Maroc peut être le pont d'accès à l'Afrique pour les opérateurs économiques américains. "Il est important de compter sur le Maroc en tant que plateforme de commerce avec l'Afrique", a-t-elle déclaré, en affirmant que la 2è conférence maroco-américaine sur le développement des affaires vise justement à attirer plus d'investissements directs américains.

     Intervenait également lors de cette rencontre, le représentant du commerce au département d'Etat américain, Todd P. Schwartz, a souligné l'apport indéniable de l'ALE à la dynamisation des échanges économiques entre les deux pays dans le cadre d'une "approche gagnant-gagnant". Abondant dans ce sens, le vice-président de la Chambre de commerce américaine, Scott Eiser, a souligné l'intérêt qu'accordent les opérateurs économiques américains au Maroc, "seul pays à bénéficier d'un ALE dans la région".

     Le président de la Chambre nationale de commerce arabo-américaine, David Hamod, a, quant à lui, estimé que le Maroc et les Etats-Unis sont entrés "dans une nouvelle ère de relations économiques", en donnant pour exemple le fait que les Etats-Unis sont le 5ème client du Maroc.

     Dans un entretien publié lundi par le journal francophone marocain, "Le Matin du Sahara et du Maghreb", la ministre déléguée marocaine aux Affaires étrangères et à la Coopération, Mme Mbarka Bouaïda, a indiqué que la rencontre de Rabat s'inscrit en marge du dialogue stratégique maroco-américain, initié en 2013 à Washington, pour concrétiser les objectifs escomptés. "L'idée étant d'attirer les entreprises américaines à s'installer au Maroc", a-t-elle expliqué.