Le Maroc et la France commémorent l’attentat terroriste d’Argana

Afriquinfos Editeur
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Ce jour-là, une forte explosion a frappé le célèbre café "Argana" situé sur la place Jamaâ El Fna, déclarée par l'UNESCO, patrimoine universel culturel immatériel de l'humanité. Cet attentat à la bombe a fait au moins 17 morts et une vingtaine de blessés, selon le bilan définitif fourni par le ministre marocain de l'Intérieur.

Trois Marocains et quatorze étrangers (8 touristes français, deux Marocains, deux Canadiens, un Russe, un Néerlandais, un Portugais, un Britannique et un Suisse) ont trouvé la mort dans cet attentat.

  A cette occasion, une cérémonie a été organisée en souvenir des victimes de l'attentat terroriste du Café Argana qui a endeuillé, il y a près d'une année, les familles de victimes marocaines et étrangères.   En s'adressant aux participants à cette cérémonie, le roi du Maroc Mohammed VI a tenu à renouveler l'engagement ferme et résolu du Maroc dans la lutte internationale contre le terrorisme.

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"Dans une conjoncture marquée par la montée de la menace terroriste au niveau international, et au sein de notre environnement régional africain, Nous réaffirmons le ferme engagement du Maroc à continuer à s'investir de façon efficace dans les efforts régionaux et internationaux visant à endiguer ce fléau transfrontalier qui n'a ni religion, ni patrie, à combattre sans merci ses réseaux et ses bandes criminelles, et à en assécher les sources", a souligné Mohammed VI.

"Par ailleurs, nous réaffirmons la volonté constante du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme, en mettant en œuvre une stratégie globale et multidimensionnelle où se rejoignent et se complètent le volet sécuritaire, le progrès démocratique et l'effort de développement, ainsi que la créativité culturelle et la pensée éclairée, et ce, dans le respect de la suprématie de la loi et de l'égalité de tous devant elle, et sous l'autorité de la justice", a également indiqué le roi du Maroc.

 A noter que lors de cette journée, des responsables gouvernementaux marocains et étrangers ont également procédé à l'inauguration d'une stèle commémorative portant les noms des 17 victimes décédées lors de ce lâche attentat. La stèle est érigée au jardin Arset Al Bilk près de la place Jamaâ Lafna, où un olivier symbole de la paix a été également planté.

 Rappelons que quelques semaines après l'attentat, les membres marocains et européens de la Commission parlementaire mixte (CPM) Maroc-Union européenne (UE) avaient adopté une déclaration sur le terrorisme, condamnant l'attentat perpétré à Marrakech et soutenant le Maroc dans son processus de réformes politiques engagées. Cet acte terroriste est "survenu au moment où le Maroc accélère ses réformes politiques, qui pourraient servir de modèle dans toute la région", avait précisé la commission mixte.

 En mars 2012, la chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme près la cour d'appel de Salé (Ville jumelle de Rabat) a confirmé la peine de mort prononcée par le tribunal de première instance contre Adil Athmani et aggravé le jugement prononcé en premier ressort contre son complice Hakim Dah. Ces deux principaux accusés dans l'attentat terroriste contre un café à Marrakech ont ainsi été condamnés à la peine capitale.

 Le tribunal de première instance de Salé avait auparavant condamné Adil Al-Atmani, à la peine de mort et son complice Hakim Dah à la prison à perpétuité. Les deux accusés étaient poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour constitution de bande criminelle en vue de préparer des actes terroristes, meurtre avec préméditation, possession et fabrication d'explosifs par effraction à la loi dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public par l'intimidation, la tenue de réunions publiques sans autorisation et l'exercice d'une activité au sein d'une association non-autorisée.