Il y a un mois de cela on vous relatait le récit déchirant d’Oussama Hassan qui se présentait comme un jeune militant du Mouvement du 20 février (M20F). Il avait publié une vidéo sur Youtube dans laquelle il racontait son rapt et son viol. Ce témoignage avait déclenché l’indignation de nombreux marocains à juste titre.
Or l’enquête menée par le parquet de Casablanca et le procureur général Hassan Matar pour éclaircir l’affaire est vite arrivée à la conclusion que le jeune homme avait tout inventé. Il se trouvait en fait dans un café au moment de la présumée agression en compagnie d’une amie qui a confirmé sa présence.
En poussant les recherches, les enquêteurs ont visionnée la caméra de surveillance du café et écouté ses appels et ont mis en évidence le mensonge de jeune homme. Ils ont ensuite demandé à Oussama de leur montrer les traces des tortures qu’il avait subies et qu’il évoquait dans sa vidéo. Là encore, la supposée victime n’a pas pu leur fournir de preuve de son agression.
Le jeune marocain sera poursuivi pour « dénonciation calomnieuse ». Son mensonge ne sert malheureusement pas les vraies victimes de tortures et les membres du M20F qui ont été récemment condamnés à des peines de prison pour « organisation d’une manifestation politique non-autorisée » et « violences envers des fonctionnaires de police » et dont les proches et l’Association marocaine des droits humains (AMDH) réclament la libération.
On rappelle que le Mouvement du 20 février est un mouvement contestataire qui est apparu au Maroc au moment du « Printemps arabe ». Il remet en cause le fonctionnement du régime, notamment les pratiques de corruption, abus de pouvoir, etc…