L’affaissement de trois bâtiments dans le quartier de Bourgogne à Casablanca a causé la mort de vingt-trois personnes selon le dernier bilan. On compte également de nombreux blessés dont certains sont encore hospitalisés. Un accident tragique qui est devenu un drame national au Maroc. Le Roi Mohammed VI s’est même rendu sur les lieux afin d’apporter son soutien aux familles des victimes.
Nahari, un cheikh qui fait le buzz
Abdellah Nahari est un prédicateur autodidacte. Grand utilisateur des réseaux sociaux, il est connu pour ses dérapages qui font à chaque fois un buzz retentissant sur la toile étant donné qu’il publie de nombreuses vidéos sur Youtube. Déjà poursuivi pour « incitation à la violence » après s’être attaqué au journaliste Mokhtar Larhzioui, il avait également été privé de sortie de territoire. Pour des défenseurs, il est victimes d’un acharnement des autorités marocaines. Pour ses détracteurs, c’est un homme nerveux, capable de s’emporter rapidement et de faire preuve de violence.
La nouvelle sortie du cheikh sur le drame de Bourgogne
Après l’accident qui a causé la mort de 23 personnes, Nahari s’est exprimé, de nouveau par le biais d’une vidéo. Pour lui, les victimes sont responsables de leur mort car elles auraient dû être en train de prier à la mosquée au moment où l’accident a eu lieu. Une sorte de punition divine donc selon le cheikh. Des déclarations vivement critiquées par les marocains :
Trop de cheikh tue le cheikh. De Nahari à Cheikhsar.
— Wembi (@SonsOfDiop) 14 Juillet 2014
Plus con que ce Cheikh Nahari tu meurs
— Billie Jean (@salma_bouch) 14 Juillet 2014
Des allégations tout à fait inadaptées étant données les nombreuses victimes de cet accident. D’autant que l’accident a eu lieu une bonne heure avant l’appel à la prière.
Des excuses peu convaincantes
Après avoir vu l'influence de ses propos, le cheikh a tenu à éclarcir certains points. Il accuse les médias de n'avoir reparti qu'une partie de son discours et pas celle où il dénonçait les autorités locales pour leur reponsabilité dans le drame. Il a également affirmé dans sa deuxième vidéo que les victimes étaient mortes en martyrs alors qu'il n'avait témoigné aucune marque de compassion dans sa première intervention.
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