Ce pourcentage a été décliné dans les premiers résultats de cette enquête effectuée en juillet dernier par l'ADM et pilotée par le service de pneumologie du Centre hospitalier Ibn Sina de Rabat. L'hypovigilance induisant un risque d'endormissement au volant est reconnue comme une des causes principales des accidents sur autoroute.
Selon ces résultats, près d'un conducteur sur trois (soit 31%) déclare avoir dormi au volant au moins une fois le mois avant l'enquête, a précisé l'ADM dans un communiqué, précisant que cette enquête, menée auprès d'un échantillon représentatif de 1000 conducteurs, a révélé également que 15 % des conducteurs déclarent avoir conduit, pendant cinq heures, 500 km sans s'arrêter et 42 % ne se sont arrêtés qu'une seule fois sur ce trajet, alors que la normale est de deux arrêts minimum.
En outre, l'enquête souligne que 64 % des conducteurs présentent une fatigabilité pendant la journée, 35 % manquent d'environ deux heures de sommeil et près d'un conducteur sur 3 (29, 9 %) présente des signes qui pourraient être en rapport avec une maladie respiratoire au cours du sommeil (ronflements ou suffocations).
L' étude se poursuit pour déterminer la relation cause/ effet et confirmer sur un échantillon de conducteurs les maladies respiratoires au cours du sommeil qui pourraient donner une somnolence diurne, ajoute le communiqué.
Les auteurs de l'étude et l'ADM appellent, par ailleurs, les automobilistes à prendre en compte leur niveau de sommeil avant de prendre la route, soulignant qu'il s'agit d'un paramètre de sécurité essentiel, qui doit être intégré à la préparation du voyage au même titre, par exemple, que la vérification de l'état du véhicule.