Le Maroc compte tripler ses exportations d’agrumes vers la Russie

Afriquinfos Editeur
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Dans ce sens, le plan Maroc Vert, qui prévoit de porter la production agrumicole à 2,9 millions tonnes d'ici 2018 et de booster les exportations à 1,3 million de tonnes, a fixé comme objectif de doubler la production d'agrumes, avec des perspectives de production aux alentours de 3,19 millions de tonnes annuellement à partir de 2020.

Aussi et dans le cadre de son programme promotionnel 2013-2015, l'Association marocaine des exportateurs(ASMEX) inscrit, pour sa part, le marché russe parmi les destinations d'intérêt pour dynamiser les exportations des produits et services marocains. Et afin d'aider les exportateurs à gagner des parts de marchés supplémentaires sur ce marché à fort potentiel, l'ASMEX a entamé le déploiement d'une activité structurée en direction de cette destination.

A présent, la Russie est devenue le premier client du Maroc pour les agrumes avec 60% du volume exporté, l'Amérique du Nord a absorbé entre 10 à 15% et l'Union européenne 30%. En effet, l'essentiel des exportations nationales des agrumes a été destiné vers la Russie. Le Maroc a réussi à expédier en 2012-2013 près de 200.000 tonnes de mandarines la saison dernière en Russie, en augmentation de 52% par rapport à des campagnes précédentes.

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Pour Maroc Fruit Board, le plus grand regroupement d'exportateurs, l'accent doit être mis sur le marketing pour proposer un produit Maroc de qualité et différencié. Il espère tripler ce volume à l'horizon 2015, en développant notamment de nouveaux débouchés vers le Canada, les États-Unis, l'Asie et l'Afrique. Selon les professionnels, le transport via conteneurs permet de conserver une meilleure qualité, de respecter davantage la chaine du froid, d'assurer une plus grande flexibilité dans la logistique. Les coûts s'avèrent également moindres, bien que le trafic via conteneurs soit un peu plus lent (de 24 à 48 heures). Ainsi et dans le cadre du salon Fruit Logistica, qui s'est tenu  jusqu'au février à Berlin, les exportateurs marocains se sont entretenus avec les importateurs russes pour ajuster leurs stratégies en fonction de la demande de ce marché où le besoin s'avère pressant. Il faut noter que ce marché présente aujourd'hui une concurrence plus accrue en provenance de la Turquie et de l'Égypte, ce qui engendre une perte de vitesse des exportations marocaines sur le marché russe sur le seul segment des oranges. L'export des petits fruits tels que les clémentines conserve tout de même une certaine longueur d'avance.

A noter que le Conseil d'Affaires moroco-russe, Maroc Export et l'ASMEX (Association marocaine des exportateurs) organisent régulièrement des forums d'affaires en vue de saisir les opportunités et les leviers de croissance que peut offrir le Maroc en tant que marché et en tant que hub vers l'Afrique à ce pays partenaire. En visant en premier lieu le marché russe, la stratégie de l'export marocain repose sur une diversification des marchés et un repositionnement sur les marchés traditionnels notamment la Grande Bretagne, l'Allemagne et le Benelux. Sachant que le Maroc occupe une place de choix dans le marché européen qui accueille 70% des exportations marocaines en fruits et légumes, selon le ministre marocain délégué auprès du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, chargé du Commerce Extérieur, Mohamed Abbou. Les producteurs misent également sur d'autres marchés tels que l'Asie et  en particulier la Chine, où quelques conteneurs de clémentines ont déjà été livrés, grâce à l'accord phytosanitaire signé avec les autorités sanitaires du pays.