La plateforme industrielle intégrée Midparc, dont le coût global s'élève à 887,6 millions de dirhams (un dollar équivaut à 8 dirhams) , s'étend sur une superficie de 124,4 ha aménagée en deux tranches. La première de 63 ha, est appelée à créer un espace industriel de qualité, répondant aux besoins des investisseurs et accompagnant l'élan de développement que connaît le secteur de l'aéronautique actuellement.
Ce projet porteur, qui ambitionne d'asseoir une plateforme industrielle pour l'industrie aéronautique, les activités connexes (spatial, sécurité, détection), l'électronique embarquée, la logistique industrielle et d'autres activités, bénéficie d'un statut de zone franche d'exportation, outre les avantages de sa proximité de l'aéroport Mohammed V et du port de Casablanca.
La première à ouvrir ses portes à Midparc, l'usine Bombardier Maroc insufflera une nouvelle dynamique au développement du secteur de l'aéronautique, en raison des retombées économiques escomptées en termes d'accroissement des exportations marocaines et de développement du tissu industriel local. Avec un investissement de l'ordre de 200 millions de dollars US, le projet Bombardier permettra à terme la création de 850 emplois directs et 4.400 indirects.
L'usine Bombardier Maroc, qui sera réalisée en trois tranches, devra produire à terme des éléments de structure pour les commandes de vol de ses avions d'affaires Learjet 70 et 75 et de ses avions commerciaux de la Série CRJ. L'implantation de Bombardier vient s'ajouter à celle de grands donneurs d'ordres (EADS, Boeing, Bombardier, le Groupe Safran, Daher, Souriau, Zodiac Aerospace, Air France Industries) et confirme, une fois encore, la capacité du Royaume du Maroc à accueillir une base aéronautique de qualité.
Le secteur aéronautique marocain connaît, actuellement, un essor considérable et un dynamisme qui n'est plus à démontrer. Le Maroc se positionne, désormais, en destination privilégiée de la sous-traitance aéronautique comme en attestent les implantations de références mondiales qui se succèdent. Au sein de la stratégie de développement industriel du Maroc (Pacte National pour l' Emergence Industrielle, initié en 2009), le secteur aéronautique a été identifié comme moteur de la croissance économique marocaine eu égard à son potentiel de création d' emplois et de valeur ajoutée.
Le Maroc a su développer une base aéronautique compétitive et compte désormais une centaine
d'opérateurs constitués majoritairement d' entreprises françaises (72%) et de PME marocaines (21%) gravitant autour d' EADS et de Safran. Le chiffre d' affaires du secteur au Maroc croit de 15% l' an depuis 2010 (estimation de 813 millions d' euros en 2012). Les spécialistes du secteur anticipent une croissance de 25% l' an à partir de 2013. Cette accélération de la croissance s' explique par
l'installation depuis quelques années de grands groupes comme Safran ou plus récemment de Bombardier. L' impact sur l' emploi est bénéfique : le secteur compte actuellement 10.000 emplois et devrait en générer 15.000 nouveaux sur la période 2009-2015. L' activité des sous-traitants du secteur aéronautique au Maroc se concentre essentiellement sur le câblage, le manufacturing et la maintenance.
A terme, le Maroc souhaite prendre une part croissante dans l' assemblage des sous-systèmes et la production de certains composants aéronautiques, ce qui nécessite la création de nouvelles compétences par la formation professionnelle, notamment ajusteurs-monteurs.