Maroc : des ONG appellent à l’abrogation de la loi sur le viol

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

Cette manifestation est intervenue suite au suicide d'une adolescente marocaine, contrainte d'épouser l'homme qui l'avait violée.

Les manifestants composés de plusieurs ONG féminines marocaines ont appelés à l'abrogation de la loi sur le viol.

"Amina Al Filali a été violée et s'est suicidée la semaine dernière à Larache, pour protester contre son mariage avec l'homme qui l'avait violée", a affirmé Mme Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la Ligue démocratique pour les droits de la femme.

- Advertisement -

La jeune Amina Al Filali, âgée de 16 ans, s'est donné la mort en avalant du poison contre les rats.

"Cette fille a été violée deux fois, la dernière quand elle a été mariée", a déclaré à la presse à l'issue de la réunion du conseil du gouvernement tenue le même jour à Rabat, le porte- parole du gouvernement et ministre marocain de la Communication, Mustapha El Khalfi.

L'homme a pu échapper ainsi à sa condamnation par la justice, en s'appuyant sur un article du code pénal.

La présidente de l'ONG a déploré que le fait que l'article incriminé défend la famille, les moeurs mais ne prend pas en compte le droit de la femme en tant que personne.

En effet, l'article 475 du Code pénal marocain permet au violeur d'une femme mineure d'épouser sa victime pour échapper à sa peine.

Les violeurs se voient proposer par les juges d'épouser leurs victimes, au lieu de purger leur peine d'emprisonnement de cinq ans maximum et d'être ainsi exemptés de toutes sanctions