Jeudi 29 mai, la Cour d’appel de Rabat a donné son verdict dans l’affaire Ali Anouzla qui avait déjà été poursuivi pour « incitation au terrorisme ».
Ali Anouzla, rédacteur en chef de la version arabophone du journal Lakome écope d’un mois de prison et de 5000 dirhams d’amende pour « diffamation » et « atteinte à des institutions publiques » cette fois.
Le journaliste avait déjà été incarcéré et le journal Lakome.com bloqué. Son procès est un des plus médiatiques au Maroc et le symbole de la censure des journalistes au Royaume. Cette affaire avait déclenché de vives réactions sur la scène internationale, notamment avec un appel à la libération du journaliste de l’ONG Amnesty International.
Il y a quelques jours un journaliste assistant à une manifestation avait été tabassé sans raison par des policiers. D’autres cas de journalistes censurés ou violentés sont nombreux au Royaume.
Ali Anouzla se serait entretenu ce jeudi avec Mme Navy Pillay, Haut-Commissaire aux Nations Unies pour les droits de l’homme qui était en visite au Maroc. “Il est regrettable d'entendre que des journalistes et bloggeurs sont visés ou se voient imposer des amendes” a-t-elle déclaré lors d’une conférence.