Le royaume accueille chaque année 9,4 millions de visiteurs et devance désormais l'Afrique du Sud (9,2 millions). Toutefois, le Maroc est toujours derrière l'Égypte qui reçoit chaque année 11,2 millions de touristes. Cependant, cette dernière est délaissée par les visiteurs, ces dernières années, à cause notamment des événements du printemps arabe. Le Maroc rattrape ainsi peu à peu son retard. Avec sa stabilité politique, son Atlas et ses vallées fleuries le Maroc est devenu depuis plusieurs années la destination favorite au Maghreb. À noter par ailleurs que, avec 52 millions de visiteurs en 2012, l'Afrique a dépassé la barre symbolique des 50 millions pour la 1ère fois de son histoire.
Le secteur du tourisme au Maroc est le premier pourvoyeur de devises et le deuxième en termes de contribution au produit intérieur brut (PIB) et à l'emploi.
Selon les résultats rendus publics à l'issue du Conseil d'administration de l'Office national marocain du tourisme (ONMT), réuni dernièrement à Rabat, le Maroc a pu préserver son niveau d'activité touristique avec une performance de 3% à fin mai 2013. "Cette progression est portée essentiellement par la hausse du volume des arrivées des touristes étrangers avec une croissance de 10% pour le Royaume Uni, 8% pour l'Italie, 7% pour l'Allemagne, de même que les marchés Russe et Tchèque qui ont continué leur très forte progression atteignant respectivement 106% et 63%, tandis que les arrivées des touristes français et espagnols sont restées stables", a expliqué un communiqué du ministère marocain du Tourisme.
Ces performances ont été réalisées "grâce aux actions soutenues et ciblées de l'ONMT en matière de communication et de promotion et qui ont consisté en la consolidation de l'image du Maroc sur les marchés traditionnels, ainsi que le renforcement du positionnement de la destination Maroc sur les nouveaux relais de croissance notamment les pays de l'Europe de l'Est et les pays émergents", a ajouté la même source.
Concernant le volet Tour-operating, l'Office a finalisé 49 partenariats avec des tours opérateurs (TO) de renom dans les différents marchés cibles, ainsi que deux partenariats en matière de e-business notamment avec Last minute (au départ des marchés français, allemand, britannique et américain) et I'Explore au départ du marché américain canadien et britannique.
D'après le président du directoire de la Société Marocaine de l'Ingénierie Touristique (SMIT), Imad Barrakad, le Maroc table sur un montant total des investissements touristiques de l'ordre de 20 milliards de dirhams en 2013 et une capacité de 17.500 lits environ. A travers "Moroccan Tourism Investment Forum", la SMIT ambitionne d'attirer des investissements étrangers, surtout que la stratégie 2020 nécessite un montant global d'environ 150 MMDH afin de financer la création de 200.000 lits, a-t-il précisé.
Pour sa part, la responsable de la stratégie et planification au sein de la SMIT, Mouna Arron, a expliqué que la diversification de l'offre touristique nationale devra accroître l'attractivité de la destination Maroc, l'hébergement seul étant incapable de satisfaire des touristes de plus en plus exigeants. De son côté, le ministre marocain de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, a souligné le rôle du gouvernement dans l'accompagnement des grands projets structurants, notamment dans le domaine touristique, particulièrement par le biais du fonds d'investissements touristiques, qui est financé conjointement par l'Etat et le Fonds Hassan II.
Le gouvernement marocain déploie également des efforts sur le plan fiscal, avec une importante batterie de mesures incitatives, selon M. Baraka, qui indique que les dépenses fiscales adressées aux opérateurs touristiques ont doublé entre 2006 et 2012.